Comme nous vous le proposions dans l’édito d’avril 2021 « L’école inclusive s’essouffle-t-elle ? » nous souhaitions recueillir vos échos d’expériences… ce qu’elles disent de l’école inclusive et des évolutions du métier, des découvertes, de ce qu’elles montrent des progrès des jeunes… Voici les premières réponses. D’autres suivront, nous l’espérons.
Bonjour,
A la retraite depuis 18 mois, « ancienne » enseignante en mathématiques et coordonnatrice d’un dispositif ULIS collège, je peux témoigner comme ce virage de l’école inclusive fut marquant pour moi et porteur de sens, humainement parlant et aussi professionnellement.
Je viens de lire votre édito sur le site de « vers une école inclusive » et je me dis que oui, cet édito découle de la crise sanitaire actuelle. Pour dire vrai, il m’inquiète un peu.
J’ai vraiment eu l’impression lors de mes années « ULIS » d’une ouverture, d’échanges, de construction positives.
Je n’ai jamais tant travaillé avec mes collègues pour construire les séances de cours en classe entière que ce soit en amont des cours, en co-intervention, ou en reprise en ULIS…avec des échanges fructueux .
Je rencontre parfois des « anciens ulis » et peux témoigner que pour plusieurs d’entre eux ce fut aussi une expérience positive.
Certes, nous avons vécu des échecs, des souffrances, des périodes difficiles mais ces moments moins lumineux ne font-ils pas aussi partie de toute vie, de toute expérience?
Si je regarde mes années ULIS avec du recul, dans leur globalité, j’affirme que le collège inclusif est une grand chantier positif pour tous et à poursuivre.
Elisabeth
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L’école inclusive est une réalité si l’on donne les moyens à l’école d’accueillir et si l’équipe éducative en majorité est prête et est entraînée par quelques enseignants motivés +++. Il est nécessaire que tous les éducateurs travaillent ensemble et sachent en toute simplicité échanger des pratiques pédagogiques, des savoirs d’expériences ce qui n’est pas toujours évident.
Il semblerait que depuis quelques temps le bel élan s’essouffle. COVID ? Travail en distanciel ? Manque de renouvellement ? De formation ? Mais ce qui est indéniable, c’est la richesse de ce mouvement inclusif qui pousse l’équipe éducative à toujours se remettre en question.
Céline Locatelli. Cheffe d’établissement.