Archives du mot-clé éducation inclusive

• Merveille de l’enfance !

Ce temps de Noël nous rapproche de l’enfance… Fête tournée vers les enfants, les nôtres, nos neveux et nièces, nos petits enfants, ceux de nos amis… L’enfant aussi que nous avons été et qui est toujours là en nous… SI nous voulons bien l’écouter de temps en temps… Celui qui imagine, qui rêve, qui est sensible…

Je vous propose de revoir un très beau documentaire réalisé par TF1  » La vie secrète des enfants ».

Découvrir, redécouvrir, mieux comprendre le monde de l’enfance, cela est passionnant  que nous soyons parents, enseignants, grands parents.

Un beau moment d’étonnement, d’émotion … de découvertes et d’émerveillement.

• Vous avez dit Personne Ressource ?

Le nouveau référentiel des compétences des futurs enseignants qui obtiendront le Certificat d’aptitude aux pratiques d’éducation inclusive officialise le rôle de personne ressource, actant ainsi des réflexions et des pratiques constatées sur le terrain. Aude Lefébure dans son mémoire de master « La place de l’enseignant « spécialisé » du second degré, et son rôle de Personne – Ressource ASH, dans l’accompagnement des élèves à Besoins Éducatifs Particuliers. » publié en 2015 s’interroge longuement à la fois sur cette notion de personne ressource et aussi de  dispositif ressource. Sa réflexion se construit en partant des définitions des termes, puis va  explorer le champ des ressources humaines  et nous propose ainsi  « Au regard de ces deux définitions, l’enseignant « spécialisé » semble être à la fois une personne–ressource et une personne–ressources. Il n’est personne-ressource dans le sens où il vient en aide aux enseignants pour les « tirer d’embarras » et favoriser « le redressement » d’une situation, c’est alors un « secours ». Par ailleurs, en tant qu’enseignant « spécialisé », il est capable de mettre à disposition « des moyens (matériels et humains) » et de proposer des « possibilités d’action » qui seront développées ultérieurement. Il est donc en ce sens personne–ressources. »

Elle montre aussi quels sont les verbes qui au delà du terme personne ressource disent les actions possibles:

Rôle de l’enseignant spécialisé, issu du second degré, en tant que personne-ressource.
Mission de « personne-ressource »

en tant qu’interface entre les élèves à BEP et les enseignants.

Mission de « personne-ressources »

en tant que « moyens d’accompagnement » des élèves à BEP et des enseignants.

Communiquer – Coordonner

 

Adapter – Être à l’écoute – Former – Collaborer – Repérer

Enfin, elle propose alors d’aller plus loin en développant l’idée de pôle ressource ASH, dans un établissement scolaire, qu’elle nomme SAS, Soutien adapté et Suivi… Au moment où les ULIS ont encore bien du mal à fonctionner en tant que dispositif ressource, où les personnes en formation se demandent comment se positionner en tant que personne ressource, la réflexion proposée était anticipatrice et reste d’actualité.

A lire: Publication_Personne Ressource & SAS

• Suite de l’enquête sur les ULIS.

En juin nous avions lancé la première partie de cette enquête. Voici maintenant les deux derniers volets qui s’adressent aux enseignants de référence des élèves d’ULIS.

Sont donc maintenant disponibles  les 4 volets de l’enquête sur les ULIS…

N’hésitez pas à communiquer autour de vous  cette enquête… Déjà de nombreux enseignants coordonnateurs ont répondu…  Merci à tous.

• Se découvrir, se comprendre, s’aider, avancer …

https://www.facebook.com/1378540282423538/videos/1508765782734320/

Même si cette vidéo n’est pas en français, et peut être justement parce qu’elle ne l’est pas, elle constitue un support intéressant pour aborder le manque d’autonomie, la différence et aussi ce qui nous réunit.  Les personnages se font comprendre et peuvent permettre à des enfants de commenter les différentes réactions …  De plus il y a une grande sensibilité dans la prise d’images et dans les expressions.

• Accessibilité et personnalisation?

L’accessibilité est universelle ou elle n’est pas. Ce principe devrait guider nos actions et nos choix.

Or, le focus a longtemps été mis sur la personnalisation. Il s’agissait de répondre au droit à l’éducation, puis à celui de la scolarisation en proposant des projets individualisés. Avec notre façon très administrative d’organiser à la fois les lieux, les aides, les moyens, nous en sommes aujourd’hui à proposer PAP, PPS, PAI et PPRE… Certains de nos voisins européens s’en étonnent quand parfois un seul protocole existe, pouvant être proposé de façon souple, en fonction des besoins, de la responsabilité des enseignants, en concertation avec les familles et les différents partenaires.

Ce passage administrativo, personnalisé, était sans doute obligé ! Je voudrais aujourd’hui attirer l’attention sur les risques que comporte cette sur-focalisation sur l’individu et ouvrir une voie plus pragmatique et qui entre dans cette logique de l’accessibilité universelle.

Concrètement, les enseignants peuvent se retrouver à gérer x projets suivant x protocoles et se demander si tout cela est toujours justifié ; ils peuvent aussi se sentir surchargés, avoir un questionnement  sur l’adéquation avec l’idée qu’ils se faisaient du métier. Mon propos n’est pas de dire que la préoccupation du suivi de chaque élève ne fait pas partie du métier, et la plupart des enseignants ont ce désir de faire au mieux pour chacun.

Mais il y a deux écueils qui demandent à être bien vus.

À trop personnaliser, une nouvelle stigmatisation est possible. Elle peut d’ailleurs très bien se manifester chez l’élève lui-même qui ne souhaite plus bénéficier de mesures particulières…  « Non je ne veux pas avoir d’ordinateur… je veux faire comme tout le monde… » Elle peut aussi interroger les autres élèves … « Pourquoi lui et pas moi… «  Nous pouvons réguler cet effet  en travaillant avec l’ensemble des élèves sur la notion de différence, d’équité et entrer dans une nouvelle compréhension des besoins des uns et des autres. En cela, plus la différenciation pédagogique devient une manière de faire ordinaire, régulière, plus il est logique que chacun ne fasse pas forcément la même chose, de la même façon, en même temps.

L’autre écueil est celui de rester dans une logique d’aide, de réparation et non de se diriger vers une logique environnementale et d’accessibilité universelle. Penser en amont la conception du cours, analyser les activités proposées en termes d’obstacles, et donc d’aides à proposer à tous, permet d’associer facteurs environnementaux et personnels. Cette démarche d’anticipation, de repérages systématiques des limitations possibles rencontrées par de nombreux élèves, dans une activité proposée permet peu à peu de répondre aux invariants  que nous connaissons et comprenons maintenant mieux (voir à ce sujet le dossier proposé sur les apports des neurosciences cognitives).

Car, si auparavant, nous concevions les propositions pédagogiques en fonction d’un « bon »  élève standard, nous avons maintenant appris que certains ne peuvent pas lire ou écrire de façon autonome mais peuvent comprendre et s’exprimer ; que certains ne peuvent s’exprimer oralement mais utiliser des moyens de communication alternative ; que certains ne disposent pas d’une mémoire de travail opérante et ont donc besoin d’indices qui servent de rappels… Tous ces éléments deviennent en quelque sorte les nouvelles normes « iso » des propositions pédagogiques.

Si les normes d’accessibilité, largeur des portes, des couloirs, hauteurs des rampes d’escalier sont aujourd’hui posées dès le départ, dans la conception des plans de tout appartement, bâtiment public, scolaire … peut-on imaginer créer un répertoire des obstacles et des aides dans tout scénario pédagogique ?

Pour cela, il s’agit bien d’accompagner les enseignants dans ce travail d’analyse de l’activité en s’appuyant sur l’interdisciplinarité pour sortir des évidences « matière ».

Ainsi dans le document Double focus, nous pouvons voir les deux façons de préparer et gérer sa classe. Le focus « personnalisation » était privilégié ; sans l’abandonner, la pratique associée avec le second focus « accessibilité », éviterait les écueils cités d’une « sur » personnalisation. A terme, il rendrait le travail des enseignants plus adapté au contexte d’aujourd’hui qui découvre la richesse de la diversité et renouvelle le métier.

Véronique POUTOUX

•L’école inclusive, Tous acteurs !

L’école inclusive nous concerne tous, quel que soit notre rôle dans l’établissement. En effet, si les enseignants qui interviennent en réseau d’aides, si les coordinateurs d’ULIS, si les enseignants de SEGPA apportent des ressources complémentaires à l’établissement, chaque enseignant aujourd’hui  rencontre des élèves qui ont des besoins d’aides plus ou moins importants et apporte des réponses dans le cadre de la classe. Les chefs d’établissement sont par ailleurs les garants et facilitateurs de cette prise en compte de la diversité des élèves. Les  cadres d’éducation contribuent aussi à prévenir, accompagner, permettre  qu’un climat de bienveillance, d’entraide se vive au sein des établissements.

Nous souhaitons donc cette année, que le site se fasse davantage l’écho des pratiques  des différents acteurs, de leurs initiatives, de leurs outils… Si nous partageons la conviction que l’école inclusive, est un chantier passionnant qui redynamise le métier, ce site peut alors permettre échanges, partage, mutualisations… Nous vous proposerons sous peu des espaces appropriés et dès aujourd’hui, des modalités de collaboration interactives.

En cette période de rentrée, rappelons-nous que l’école inclusive ne peut pas être une école de la compétition mais bien celle de la coopération engagée, proposée, vécue dans toutes les classes, entre les adultes et entre les élèves. Comment donner cette impulsion, affirmer cette direction ? Cela ne demande-t-il de penser autrement journée de pré-rentrée des enseignants, premières heures de cours ? Ce qui est vécu lors de ces premières heures prend beaucoup d’importance pour les élèves. Comment poser les bases  d’un fonctionnement de classe qui favorise le bien vivre et apprendre, ensemble et différents ?

  • La notion d’entraide et d’aide peut-elle être dès le début expérimentée, explicitée ? En effet, ensuite, il sera alors normal de se déplacer pour utiliser les aides mises à disposition par l’enseignant. Pour cela, pourquoi ne pas envisager une situation qui permettra aux élèves d’agir ensemble et de s’entraider ? Poursuivre ensuite régulièrement des temps de co-travail par 2, de co-évaluation ? Lors de chaque séance, penser en amont les obstacles possibles et les aides à proposer à tous ( référents mémoire, indices de compréhension… décomposition  de consignes en étapes successives…)
  • La question « être semblable et différent » peut-elle engager une classe dans une réflexion qui permettra ensuite une meilleure compréhension des uns et des autres, une ouverture sur autrui , que ce soit dans le domaine des capacités, de la culture, de la religion ? … Afin de prévenir stigmatisation, moqueries, harcèlement, mises à l’écart… Quelles situations proposer ? Quels supports ?  » La petite casserole d’Anatole » version album de jeunesse mise en vidéo, pour les élèves du primaire, 6ème... Une version vidéo pour les collégiens, constituent de très bons supports… De même, « Mon petit frère dans la lune » à choisir pour des plus jeunes…
  • Faire de ces premières heures un moment  qui surprend, étonne, donne envie de s’engager ensemble dans l’année qui vient. La réussite sera celle de la classe et non plus celle de quelques élèves.  Ken Robinson dans son message de rentrée nous invite à cette créativité, celle qui nous épanouit, qui met en projet et qui fait tant de bien aux élèves.  Quelles surprises allez vous réserver à vos élèves ? Comment pouvez-vous aussi valoriser leur réussite, leur progrès ?

Voici donc quelques pistes pour démarrer votre rentrée pour une classe inclusive. A votre tour, faites-nous part de vos essais, expériences… Une photo et sa légende, une courte description de ce que vous avez proposé…
Une page interactive dédiée (Padlet) a été ouverte à cet effet :  https://padlet.com/versunecoleinclusive/
L’icône   en bas de page du padlet vous permettra de déposer votre contribution

Cela vous prendra quelques minutes… et profitera à tous, car nous sommes Tous acteurs de cette transformation.

• CAPPEI : le chiffre 3 à l’honneur !

CAPPEI : Certificat d’Aptitude Professionnelle aux pratiques de l’Éducation Inclusive

Réforme de la formation spécialisée : le chiffre 3 à l’honneur
B0EN n°7 du 16 février 2017

  • 3 nouvelles compétences pour l’enseignant spécialisé, complémentaires à celles des professeurs et autre personnel de l’éducation

    3 nouvelles compétences

    Infographie B Dubois d’après le B0EN n°7 du 16 février 2017

     

  • 3 nouveaux modules de formation :

    1) Modules de tronc commun (144 heures)
    2) Modules de professionnalisation dans l’emploi (52 heures X2)
    3) Modules d’approfondissement (52 heures)

  • 3 épreuves au cours de la certification :

    3 épreuves au cours de la certification

    Infographie B Dubois d’après le B0EN n°7 du 16 février 2017

    voir aussi notre article :
    Tout savoir sur le CAPPEI

• Tout savoir sur le CAPPEI

Après la parution le 16 février du  BO relatif au CAPPEI, certificat d’aptitudes professionnelles aux pratiques d’éducation inclusive, voici 4 documents qui vous permettent de visualiser et repérer les changements importants qui surviennent. Bientôt sur le site une analyse des éléments importants de cette réforme

• Contenus de formation modules d’approfondissement
• Contenus de formation tronc commun
• Organisation épreuves CAPPEI
• Réf ens spécialisé + réf professorat