Archives du mot-clé éducation inclusive

• Les pratiques collaboratives

Nous avons de nombreuses fois montré que les pratiques de collaboration entre les enseignants et entre les enseignants et  les différents professionnels et partenaires faisaient partie intégrante de l’établissement inclusif. Pour autant, au delà d’une volonté souvent partagée, la mise en oeuvre ne va pas de soi et se heurte à différents obstacles personnels, organisationnels…

Le CRIRES de l’université de Laval nous livre une étude sur ces pratiques collaboratives en milieu scolaire. Ce document écrit par Claire Beaumont, université de Laval, Josée Lavoie, université de Sherbrooke, et Caroline Couture, université de Québec-Trois Rivières, nous propose ainsi un cadre de référence pour la formation.

Si l’analyse liée aux collaborations avec les services d’aide et avec les services complémentaires à l’école doit être adaptée à notre réalité française, pour autant la définition des pratiques collaboratives, les changements et les compétences mises en jeu et à développer nous  seront très utiles pour comprendre les points de difficultés, appréhender aussi des méthodologies de travail.

A lire donc: guide_pratiques_collaboratives

 

• Écoutons Jean… qui nous parle de son trouble

Il s’agit toujours de mieux comprendre ce que ressent l’autre, ce qu’il vit, ce qui se passe en lui… Munis de ces nouvelles compréhensions, la relation peut devenir plus facile. Alors nous voyons bien quelles sont nos ressemblances et aussi nos différences… Ce que chacun avec ces particularités peut apporter, peut interroger…

Merci Jean d’avoir ainsi préparé cet exposé pour expliquer  d’abord à un de tes camarades ce que tu vivais… Cela a servi à tous tes camarades, à tes enseignants et aussi  à d’autres enseignants, d’autres parents, d’autres enfants.

A voir : Jean nous parle du trouble de l’attention avec Hyper activité

• Une matinée de réflexion avec des enseignants, des parents sur l’école inclusive.

Une belle occasion de réfléchir ensemble sur les évolutions qui nous ont conduit de l’enseignement spécialisé à l’école inclusive avec des enseignants d’école, de collège, des parents de la région d’Orléans.

Voir la vidéo :https://www.youtube.com/watch?v=JjuAllDFCA0&feature=youtu.be

• Organiser les aides en classe

L’école inclusive est une école de la coopération et non de la compétition.  Cette conception est présente chez de nombreux auteurs et  s’actualise à nouveau comme une pratique qui vise à permettre une participation plus active de tous les élèves aux situations d’enseignement apprentissage proposées en classe. En effet, si lors des entreprises menées par le courant de l’école nouvelle, de nombreuses expérimentations posaient ce postulat, les raisons que nous donnons aujourd’hui sont à la fois proches et se sont enrichies de nombreux travaux de recherche et de conceptions  qui ont évolué, que ce soit par l’apport sur les différents modèles de l’apprentissage, mais aussi sur les données des neurosciences cognitives.

Quels sont donc les termes qui sont en jeu ? Activité, participation, modèle socio-constructiviste, intelligence collective… Il s’agit bien de  participer ensemble à une activité proposée qui va permettre de construire des apprentissages. Si la personnalisation des parcours est une recommandation  assez reconnue par la communauté internationale pour améliorer la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers, il n’en demeure pas moins que l’école est bien un lieu de l’apprendre ensemble. Cela nécessite que chaque enseignant y consacre du temps  et réfléchisse aux stratégies possibles pour faciliter cette coopération. Sylvain Connac a largement développé ce domaine de recherches ; il montre entre autre que cette coopération aide aussi les élèves qui n’ont pas spécialement de difficulté à approfondir leurs stratégies… Tout élève peut un jour ou l’autre avoir besoin d’aide. Quand « je ne sais pas faire » que je sois « un élève BEP ou pas », je peux l’utiliser. C’est une autre vision de la classe et du vivre et apprendre ensemble  qui se développe ainsi. La stigmatisation peut s’atténuer.

Aurélie Bovin, s’inspirant de ces travaux vous propose ici son travail. Autour du tutorat, elle a réalisé avec ses élèves une charte de l’aide ainsi qu’un brevet de tuteur.
A lire pendant les vacances pour s’en inspirer et expérimenter à votre tour dès la rentrée prochaine.

A lire : Charte tutorat. Aurélie Boivin

• Noam est d’abord un garçon, un élève…

Nous entendons encore parler des élèves ainsi : les Ulis, les handicapés, les BEP… Nous avions entendu d’autres termes, idiots, débiles, imbéciles… termes datant du 18ème ou 19ème et qui ont continué à résonner dans différents lieux. Ces raccourcis témoignent des relations que nous établissons avec des personnes, des élèves, des enfants qui présentent un déficit d’autonomie dans leur vie quotidienne.

Pouvons-nous enfin accorder notre expression aux fondamentaux anthropologiques qui distinguent tout homme d’un objet, qui ne nous autorisent pas à réduire une personne à une catégorie ?

 

 

SI la publicité suivante cherche bien à récolter des fonds pour la recherche, l’entrée par le trouble de Noam nous empêche de voir que Noam est d’abord un garçon, un élève en CE2… pour qui l’équipe va trouver des aides pour lui permettre de suivre au mieux la vie de sa classe en développant son autonomie….

 

Les 2 nouveaux termes que j’entends actuellement sont « les Ulis » ou les « BEP » ! Quel étrange raccourci ! Quelle paresse de notre part !

Or, il s’agit d’élèves qui ne sont pas complétement autonomes dans leur vie quotidienne et dans les apprentissages qu’ils vont construire à l’école. Prenons donc la peine d’accorder notre langage au respect de la dignité de chacun et parlons de cet élève qui est en 4eme et qui va par moments en Ulis, de cet élève qui est aidé dans sa classe par son enseignant, d’autres élèves…

Ces besoins d’aides, qu’elle qu’en soit l’origine, peuvent se produire à n’importe quel moment de la scolarité, ou exister tout au long de la scolarité ; ils peuvent être plus ou moins importants, nécessiter différents types d’aides. En fait, il nous faut penser la question de l’autonomie de l’élève et envisager les aides en vue d’une amélioration de cette autonomie. Un élève qui a des besoins éducatifs particuliers a donc des besoins d’aides, variables et différents dans le temps et suivant les lieux. Il nous faut bien interroger leur pertinence et leur maintien. Les équipes de suivi de scolarisation, ou les équipes éducatives doivent bien prendre en compte cette question en vue de faire évoluer les différents projets individuels ou aménagements. Il nous faut aussi entendre le point de vue de l’élève et de sa famille. En particulier, nous pouvons aussi être devant des situations difficiles quand l’élève ne veut plus d’aides. Comment là aussi, entendons-nous son expression ? Comment la prenons-nous en compte ? Restons-nous dans une attitude d ’emprise de par notre statut de professionnel ou accompagnons-nous le sujet dans le respect de son choix ? Nous touchons là, cette question de l’éthique relationnelle au sein de l’école, au sein des classes, dans les partenariats…

Le changement de paradigme de cette éducation inclusive, appelle cette réflexion et ce respect du sujet, de chacun des sujets ; nécessite aussi notre vigilance dans notre façon de parler et notre analyse pertinente pour adapter au mieux les aides en fonction des différents contextes présents au sein de l’école.

Véronique Poutoux, rédactrice en chef, le 6 juin 2018.

• Vademecum pour préparer au mieux la rentrée 2018

Combien de difficultés rencontrées pour obtenir à temps les notifications de la MDPH concernant des situations d’élèves ?  Ce vademecum, publié par la Caisse nationale de Solidarité pour l’Autonomie, à destination des MDPH et des autorités académiques tente d’harmoniser les pratiques et de rappeler l’esprit de la loi de février 2005 lié à la notion de projet de vie, de souplesse, d’anticipation et de réponses adaptées aux besoins.

Un effort pour anticiper au mieux les différents moments de l’année… A consulter absolument:

 

 

• La conception universelle de l’apprentissage, à découvrir

Nous avons souvent interrogé la notion d’accessibilité pédagogique et tentons régulièrement de l’éprouver avec des équipes enseignantes ou des journées de formation. Un court résumé de la démarche employée reprend ces éléments. De nouveaux termes apparaissent tels que design universel d’apprentissage ou conception universelle de l’apprentissage. En parallèle de cette réflexion voici  un dossier complet sur la Conception Universelle de l’apprentissage (CUA) produit par nos amis québecois. Ils s’interrogent aussi sur ce que peut être une pédagogie de l’inclusion et nous rejoignent tout en apportant une autre façon de poser la problématique et de compléter notre réflexion.

Belleau, Jacques (2015), Dossier CAPRES – La conception universelle de l’apprentissage (CUA), Québec, CAPRES. Tiré du site du CAPRES : http://www.capres.ca/dossiers/la-conception-universelle-de-lapprentissage-cua/

 

• De quelques idées de Paulo Freire

Parfois se replonger dans les écrits d’auteurs connus mais un peu oubliés donne comme un élan dans la réflexion et la recherche… C’est ce qu’a fait, pour nous, Corinne Griffaton en nous livrant cet article qui nous rappelle bien des fondements de l’éducation inclusive.
En effet, Paulo Freire a œuvré à la fois, à l’alphabétisation de populations qui en étaient exclues, par des méthodes originales, mais aussi par les fortes convictions pédagogiques et éthiques qui guidaient son action. Paulo Freire « commence par recenser ce que les apprenants savent déjà. Il respecte profondément les savoirs populaires. Il apprend avec eux. Il utilise des images. Il valorise la parole de chacun. Il invite chacun, quel que soit son bagage de vocabulaire, à se questionner sur des grands sujets, comme « Qu’est-ce que la culture », « Qu’est-ce qu’être humain ? », car l’important n’est pas d’inculquer un savoir préexistant, mais de construire des savoirs ensemble, en groupe, dans le dialogue.  »

Oui nous retrouvons en lisant ces lignes de bons rappels et des pistes de questionnement sur nos pratiques actuelles, dans notre contexte d’aujourd’hui.

Corinne Griffaton – Paulo Freire.docx

 

• Suite enquête ULIS…

Vous avez été très nombreux( exactement aujourd’hui 139) à répondre en tant que coordonnateurs d’ULIS et nous allons pouvoir commencer à en effectuer l’analyse.
L’enquête auprès des coordonnateurs est maintenant close, merci pour votre participation.

Nous n’avons par contre que peu de réponses de la part des collègues enseignants 1er et 2nd degré ; aussi pouvez-vous, en tant que coordonnateurs, diffuser l’information de cette enquête et les inviter à répondre. De même, n’hésitez pas à faire connaitre l’enquête volet parents.

Voici les liens :

Enquête enseignants 1er degré: https://goo.gl/forms/NEmHK8uqJInIsODA3

Enquête enseignants 2nd degré: https://goo.gl/forms/IwTa05RJ6dH8NjlH2

Enquête parents: https://goo.gl/forms/E9Kn8296Q6AdliFl1

Merci de votre contribution à cette dernière phase de l’enquête.

• « Il va en inclusion… Êtes-vous d’accord ? »

Le 18 décembre 2018, le département Éducation Inclusive de L’ISP Faculté d’éducation (Paris)  a accueilli Marie Toullec-Théry pour une conférence interactive exceptionnelle de 6 heures.
Éducation inclusive, nouvelle sémantique, différenciation et école inclusive… Accessibilité des apprentissages… Activités cognitives… Elle présente ici de nombreux travaux de chercheurs, André Tricot, Sylvie Cèbe… (Partie 4)

La conférence est divisée en 4 parties (entre 1h00 et 1h30 chacune) et précédée du diaporama présenté par Madame Toullec-Théry.

À visionner seul, en équipe, par petites parties en confrontant avec nos pratiques…
Merci à l’ISP-Faculté d’Éducation de nous proposer cet excellent support.
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