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• Dans la classe rêvée de Mme Marie France…

Il est bon de lire des articles qui rejoignent notre vision de l’école accessible à tous et qui montre bien la nouvelle orientation à prendre : quitter les logiques médicales, catégorielles ( et c’est un médecin qui le dit !) et individualisées, pour aller vers une prise en compte de toutes les diversités dans les classes, vers une logique d’accessibilité et de participation !

UN court extrait ci-dessous.. et le lien sur l’article https://www.usherbrooke.ca/actualites/nouvelles/societe/details/52576

Au-delà des diagnostics, un changement de paradigme

Pour que tous les enfants s’engagent dans les situations de développement ou d’apprentissage proposées, la professeure Nadeau croit qu’on doit savoir bien identifier leurs besoins et se distancier de la croyance que l’étiquette ou le diagnostic va tout régler.

Traditionnellement, à partir d’un diagnostic, on intervenait de façon particulière, ce qui demande des ajouts à son enseignement. L’éducation inclusive ne demande pas de faire cette individualisation des interventions et des contextes d’apprentissage. La réflexion englobe d’entrée de jeu la diversité des élèves et de leurs défis, même ceux qui ne sont pas encore connus.

Dans mon activité d’univers social, par exemple, comment vais-je m’assurer que les enfants qui ont plus de défis en lecture participent? Selon une approche médicale, on pourrait le réfléchir en termes d’enfants qui présentent un trouble de déficit d’attention avec ou sans hyperactivité ou un trouble du spectre de l’autisme. Mais l’idée, c’est plutôt de se demander quelles sont les capacités et les besoins de mes élèves pour pouvoir davantage s’attarder aux stratégies qui vont soutenir l’intérêt et la curiosité de tous les élèves, indépendamment de leurs besoins particuliers.

• Conception universelle de l’enseignement, selon Sylvie Cèbe

Le café pédagogique  nous propose un article dans lequel Sylvie Cèbe  s’exprime sur la conception universelle de l’enseignement/apprentissage qu’elle distingue clairement de la différenciation pédagogique. Elle reprend cette idée qui nous semble essentielle de la question de la conception en amont d’un enseignement rendu accessible parce qu’il inclue dès le départ les élèves à besoins éducatifs particuliers et ne se  construit pas sur un élève moyen.

On conçoit dès le départ des séances et des dispositifs pédagogiques qui incluent les élèves à besoins éducatifs particuliers. il s’agit de réfléchir en amont à ce qu’on peut offrir comme aide, en collectif, pour que tous les élèves puissent bénéficier de la séance… »

Une clarification intéressante est aussi apportée  entre conception universelle, différenciation pédagogique et enseignement explicite…

Pour lire l’article sur le site du café Pédagogique.

Un document de synthèse élaboré par Bénédicte Dubois clarifie la pédagogie universelle de l’apprentissage et éclaire ainsi l’article de Sylvie Cèbe.

À retenir :

  1. L’importance de maintenir pour tous des exigences élevées,
  2. De proposer de multiples modalités d’accès, d’appropriation et de restitution
  3. De concevoir les besoins d’aide en amont  et de les proposer à tous.

De notre point de vue, il ne faut pas oublier l’analyse systématique des obstacles présents dans les différentes  activités. Car c’est dans cette recherche que les besoins d’aide deviennent aussi plus précis.

• Formulaire MDPH, sept 2017

Voici le formulaire CERFA proposé en cette rentrée dans les MDPH.

Il a le mérite de prendre en compte de nombreuses situations très diverses… qui peuvent faire penser que la personne, en tant que telle est prise en compte? Cependant, malgré les efforts de présentation, est-il utilisable par tous? Accessible en d’autres termes?

Comment les différentes personnes se sentiront-elles prises en compte?  Seront-elles accompagnées dans cette démarche?

Ne fallait-il pas concevoir un formulaire spécifique qui concerne les enfants et jeunes ? Ou  craint-on encore que les dossiers ne puissent pas suivre lorsqu’un jeune étudiant devient par exemple travailleur?

Voir le document

• Dix années de politique inclusive à l’école : quel bilan?

Cet article paru dans Carrefour de l’éducation en novembre 2015, écrit par Émilie Chevallier-Rodrigues et A . Courtinat-Camps dresse un bilan de la politique inclusive. Nous retrouvons bien des éléments mis en avant dans la synthèse que nous avons publiée en septembre 2016 et qui s’´appuyait sur une analyse thématique des 12 entretiens d’acteurs réalisés et publiés sur notre site.

Parmi les convergences, la définition du paradigme inclusif et l’interprétation du passage entre intégration et inclusion; le développement des pratiques de partenariat  et les difficultés rencontrées; la diffusion et mise en oeuvre des adaptations pédagogiques. La notion de besoin éducatif particulier  est analysée dans sa complexité et le flou qu’elle peut générer empêchant certaines comparaisons entre pays et même  dans un seul pays. A signaler les effets des inclusions pour les élèves eux-mêmes. Comme nous l’avons aussi écrit, il faut différencier ce qu’il en est suivant le type de déficience. Pour les élèves à l’école élémentaire, avec un handicap mental, les inclusions ont des effets positifs sur les plans relationnels et cognitifs, de stimulation et d’estime d’eux-mêmes. Pour ce qui concerne le collège et le lycée, les effets sont plus nuancés pour ces mêmes élèves. A l’age de l’adolescence, les écarts se creusent et la question de l’estime de soi est plus fragile; ce qui interroge  les inclusions  telles qu’elles sont conduites actuellement. Des innovations en ce sens sont proposées telle que les inclusions d’élèves »tout venant » dans l’Ulis, les pratiques de tutorat et de coopération à développer…

A lire:

dix années de politique éducative

• Ulis, un dispositif transitoire dans le paradigme de l’école inclusive ?

 Unités localisées pour l’inclusion scolaire :   Qu’en est-il ? Répondent-elles aux besoins des élèves ? Sont-elles propices au développement de l’école inclusive ?

J’ai pu ce trimestre être interpellée à plusieurs reprises par des enseignants qui sont coordinateurs de ces dispositifs, me rendre sur place et constater des fonctionnements plus ou moins difficiles … /…

Finalement, le dispositif Ulis marque sans doute une transition dans l’école inclusive mais continue de générer de fait un lieu étrange, qui a bien du mal à fonctionner de manière vraiment satisfaisante. Ne voulant pas recréer un ghetto, les dispositifs Ulis, pour le moment ne répondent pas suffisamment aux besoins des jeunes mais le peuvent-ils tant que les classes sont organisées par classe d’âge et avec des effectifs trop importants la plupart du temps ?…/

Voir l’article Ulis. VF