Archives du mot-clé Accessibilité pédagogique

• La charge cognitive. Que retenir?

Une interview avec André Tricot  » Qu’est-ce que la charge cognitive. » (entretien réalisé en décembre 2019), publié sur le site la « Main à la pâte ».

Cet article permet de mieux comprendre les processus en jeu entre sélection d’informations, procédures automatisées, mémoire à court terme ou à long terme. Les méthodes d’apprentissage proposées , au travers de quelques exemples, sont interrogées. A la fois dans les détails… mais aussi plus fondamentalement vis à vis des démarches d’investigation largement recommandées mais qui demandent à discerner la charge cognitive impliquée.

Voir sur : https://synapses-lamap.org/2020/01/07/interview-quest-ce-que-la-charge-cognitive/

 

• Conception universelle de l’enseignement, selon Sylvie Cèbe

Le café pédagogique  nous propose un article dans lequel Sylvie Cèbe  s’exprime sur la conception universelle de l’enseignement/apprentissage qu’elle distingue clairement de la différenciation pédagogique. Elle reprend cette idée qui nous semble essentielle de la question de la conception en amont d’un enseignement rendu accessible parce qu’il inclue dès le départ les élèves à besoins éducatifs particuliers et ne se  construit pas sur un élève moyen.

On conçoit dès le départ des séances et des dispositifs pédagogiques qui incluent les élèves à besoins éducatifs particuliers. il s’agit de réfléchir en amont à ce qu’on peut offrir comme aide, en collectif, pour que tous les élèves puissent bénéficier de la séance… »

Une clarification intéressante est aussi apportée  entre conception universelle, différenciation pédagogique et enseignement explicite…

Pour lire l’article sur le site du café Pédagogique.

Un document de synthèse élaboré par Bénédicte Dubois clarifie la pédagogie universelle de l’apprentissage et éclaire ainsi l’article de Sylvie Cèbe.

À retenir :

  1. L’importance de maintenir pour tous des exigences élevées,
  2. De proposer de multiples modalités d’accès, d’appropriation et de restitution
  3. De concevoir les besoins d’aide en amont  et de les proposer à tous.

De notre point de vue, il ne faut pas oublier l’analyse systématique des obstacles présents dans les différentes  activités. Car c’est dans cette recherche que les besoins d’aide deviennent aussi plus précis.

• Différenciation pédagogique

La différenciation pédagogique en 7 points et 2 approches : a prioria posteriori

La notion de différenciation pédagogique est encore un peu confuse. Il est donc nécessaire de la clarifier à la lumière d’un  croisement entre différents apports issus de la recherche.

DIFFERENCIATION  A  PRIORI  A  POSTERIORI : le dossier

• D’une école inclusive à un enseignement supérieur inclusif, quel rôle pour les technologies éducatives ?

                Participez au Webinaire

                Jeudi 25 mars à 14:00h

 

Depuis mars 2020, avec l’adoption de l’enseignement à distance due à la pandémie, les étudiants en situation de handicap sont parmi ceux qui rencontrent les plus grands obstacles, car le soutien spécifique et les outils pédagogiques dont ils ont besoin ne sont pas toujours disponibles dans l’enseignement à distance et en ligne. Les handicaps nous affectent à des degrés extrêmement divers. Les troubles cognitifs, les profils cognitifs très divers, ou les déficiences sensorielles ne sont pas toujours « visibles », parfois même ils sont décelés tardivement. Cela rend le travail des enseignants difficile pour mieux s’adapter à ces besoins particuliers.

  • Si le recours aux technologies est associé à de nombreux bénéfices chez les étudiants présentant des besoins particuliers, ne faudrait-il pas aller au-delà de la réplication pure et simple de la classe dans un mode virtuel?
  • Faut-il revoir nos pratiques d’enseignement en se centrant sur la notion de besoins pédagogiques particuliers afin de permettre à l’élève de se développer et de progresser avec plus d’autonomie, et ce en prenant appui sur un plus vaste éventail de compétences?

Le concept clef d’ Universal Design for Learning (UDL) que nous traduisons ici sciemment par “accessibilité pédagogique”, pourrait peut-être apporter un début de réponse là où la personnalisation et la différentiation sont difficiles à mettre en place ou mal vécues par les élèves concernés.

Lors de ce webinaire, Sylvie Larbi, Véronique Poutoux et Stéphane Amiard partageront leurs expertises, et ensemble nous verrons comment les technologies peuvent répondre aux défis de l’accessibilité et de l’inclusion afin de promouvoir l’égalité des chances en matière d’éducation.

À qui s’adresse ce webinaire ?

Enseignants, responsables de programmes, chefs de département, formateurs, ingénieurs pédagogiques et Universitaires.

Intervenants externes:

    • Sylvie Larbi
    • Professeur agrégée en Collège et formatrice académique. Sylvie est membre d’un groupe de travail sur la plateforme inclusive autour de l’inclusion des élèves à haut potentiel à la DGESCO au Ministère de l’Éducation Nationale.

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    • Véronique Poutoux
    • Enseignante à la retraite, ancienne directrice d’établissement scolaire et formatrice des enseignants spécialisés. Véronique est rédactrice en chef d’un site dédié à l’École inclusive.

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    • Stéphane Amiard
    • Vice président Patrimoine et Transitions écologique et numérique à l’université d’Angers.

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Pour s’inscrire: https://go.blackboard.com/innovation-series-fr

• Classe flexible

La classe flexible, qui implique à la fois enseignement flexible et environnement flexible repose sur des valeurs d’équité, de solidarité et de responsabilité entre les élèves. Revisiter ses pratiques sous l’éclairage de cette modalité permet d’assurer la mise en œuvre d’un enseignement plus inclusif. Ce poster donne les grandes lignes de ce qu’est concrètement une classe flexible…

Le poster classe flexible

cliquer pour télécharger

• Accessibilité ? Démarche et exemples

Illustration du principe d'équité (Ville d'Ottawa, 2015, p. 10).  

L’image est parlante ; elle montre l’évolution des modèles. Elle invite à une réflexion sur la question de l’éthique, posant cette expression éthique par accessibilité.  Elle veut nous inviter à ce passage vers la conception universelle des apprentissages, comme disent nos cousins québécois, et que nous avons nommée « accessibilité pédagogique  » dès 2012. Nous la définissions de la façon suivante dans l’introduction du numéro 2012/2 de la Revue Éduquer et Former :

« L’importance même des situations d’enseignement –apprentissage est également mise en relief. Elle doit conduire à l’analyse des tâches proposées aux élèves, des obstacles éventuels et des aides à mettre à disposition pendant la séance, organisée non pour une classe idéale, mais pour des enfants réels…

Plutôt que de parler de remédiation en aval des situations d’apprentissage, c’est en amont, dès la conception, que les obstacles sont repérés et les aides conçues. »  P 10. Intro du dossier. C. Gardou. V. Poutoux. »

Oui, la logique égalitaire n’est pas compatible avec l’école inclusive. Elle crée des paradoxes trop importants. Par contre elle reste dans les esprits très présente pour les parents, et pour les enseignants quand ils se demandent si le fait de différencier une évaluation est juste. Nous sommes dans cette nouvelle logique de l’équité qui consiste à accompagner les élèves en fonction de leurs besoins d’aides. Dans ce cadre-là, de nombreuses questions restent présentes dans le quotidien de la classe. En effet,  nous rencontrons deux écueils: celui de la sur-personnalisation avec des effets de stigmatisation; celui des écarts qui peuvent demeurer entre la progression de la classe et les acquis d’un ou plusieurs élèves de la même classe, malgré les adaptations, les aides fournies…

Que nous manque-t-il pour aller vers cette équité par l’accessibilité ? C’est bien de concevoir un dispositif d’enseignement/ apprentissage dans lequel tous les élèves participeront, de façon active, (dans l’image proposée, les personnages semblent passifs … c’est ma vision) en coopérant si besoin et en trouvant les aides dont ils auront besoin parce que l’enseignant aura conçu sa séance en cherchant les obstacles qui y sont présents. Ici dans l’image, l’obstacle est représenté par une palissade qui devient un filet à travers lequel, tout le monde peut voir. C’est en cela que cette image est un peu simpliste, car dans les situations pédagogiques, les obstacles sont plus complexes à débusquer. Ils sont de deux ordres : liés aux notions en cours d’apprentissage et doivent donc en quelque sorte demeurer, car c’est en les dépassant que se joue l’apprentissage de cette dite notion ; liés aux procédures à mettre en œuvre pour réaliser l’activité.  Dans les deux cas, les enseignants ne voient pas ces éléments comme des obstacles.  C’est évident que si tel élève n’a pas répondu correctement suite aux éléments qu’il devait lire dans un tableau à double entrée, c’est parce qu’il n’a pas appris ce qui précédait, parce qu’il n’a pas bien réfléchi, réalisé les liens qui devaient se faire. Si par bonheur, un élève dyspraxique, avec un trouble important, est dans sa classe, l’enseignant va apprendre que cet élève, de par son trouble, ne peut pas se repérer dans un tableau à double entrée. Il va donc soit mettre des repères sur le tableau pour cet élève, effet légèrement stigmatisant, soit pour tout le monde dans une logique d’accessibilité. Le tableau à double entrée, oui, peut être le mur de palissade des 2 premières images. Mettre des repères dans le tableau, c’est comme transformer la palissade en filet. Mais c’est aussi dans la métaphore du mur d’escalade que je préfère, celle du choix de voies différentes, de guidages différents, d’ajustement de l’obstacle aux possibilités du grimpeur, de combinaisons d’aides entre grimpeurs…

Alors comment rendre cette recherche d’obstacles plus aisée pour les enseignants quels que soient le niveau d’enseignement ou la discipline enseignée ?

Je vous propose la démarche testée plusieurs fois avec des collègues en gardant à l’esprit les postulats suivants :

  • Il s’agit que chaque élève puisse participer à l’activité, soit en condition de … (si l’élève ne veut pas participer, c’est un autre problème bien complexe…)
  • Cessons de voir les troubles de tel ou tel élève, dans un premier temps, pour se centrer sur des invariants qui doivent être pris en compte par les enseignants. Dans toute classe, il y a des élèves qui ont du mal à lire, à écrire, à mémoriser (plus difficile à cerner), à organiser leur travail (entrer dans l’activité, avoir son matériel, anticiper les étapes), à inhiber une certaine impulsivité ou des processus acquis (stratégies confortables cognitivement)

  • Après de nombreux essais pour trouver le chemin de ces obstacles, il semble que l’analyse de l’activité soit le moyen le plus efficace. IL sera d’autant plus pertinent si on peut travailler à plusieurs, de niveau, ou de discipline différente ; car les collègues ne sont pas forcément dans nos évidences.
  • Enfin, sans vouloir courir le risque de faire « baisser » le niveau (Je voudrais être sûre, d’ailleurs, que nous ayons à disposition, les bons outils pour mesurer ce « niveau ») tout en proposant la même activité, il est possible de délimiter des objectifs différenciés pour un élève plus particulier. Ceci concerne des élèves dont la déficience intellectuelle, par exemple, peut empêcher l’accès en totalité à l’ensemble des objectifs d’apprentissage que vise l’enseignant. Parmi les objectifs visés pour tous, il en personnalisera certains.  Ce qui n’empêchera pas l’élève de participer à l’activité proposée.
  • Voici l’ensemble des questions qui guident cette analyse.

Quelle est l’activité que je vais proposer à mes élèves ?

Quels sont les apprentissages visés par cette activité ? (Ici je peux mentionner pour un élève des objectifs différents) ?

Qu’est-ce que les élèves vont devoir faire (à la fois matériellement, mais aussi dans leur tête. La liste doit être exhaustive… Surtout ne pas oublier les évidences du genre… lire, prendre son cahier… écouter …).

Parmi toutes ces tâches, qu’est-ce que les élèves vont devoir mobiliser en tant qu’anciens savoirs, savoir-faire, savoir être (c’est là que le tableau à double entrée peut intervenir), en tant que nouveaux savoirs, savoir-faire, savoir -être ?

Là, on s’arrête, on regarde tout ce qui est là et on peut alors lister les obstacles. En tenant compte des invariants précédents, il est alors possible de concevoir sa séance en intégrant des aides qui seront proposées à tous ou à certains. Les élèves apprendront au fur et à mesure à sélectionner celles qui leur sont utiles.

Voici donc l’ensemble de la démarche proposée et 3 exemples de mise en œuvre en cycle 1, cycle 2 et en mathématiques en classe de 4eme.

L’accessibilité Démarche Exemples

Sans doute ne s’agit-il pas de réaliser une telle analyse pour chaque activité ? Mais en commençant à concevoir une séance pour laquelle l’enseignant a envie de creuser, ou en relisant une séance menée qui n’a pas fonctionné… Peu à peu un nouvel habitus professionnel peut se prendre et devenir facilitant pour une accessibilité pédagogique qui développe la logique pleinement éthique de l’éducation inclusive.

Notez bien: Je suis très intéressée pour venir travailler cette démarche avec des enseignants qui le souhaiteraient dans le cadre d'une action de formation. Il s'agira de la tester en situation réelle. Me contacter par le site. 

• Banque de ressources inclusives

Les documentalistes d’Eduscol diffusent leurs recherches via une lettre « Veille éducation numérique ».

La lettre du 28 novembre nous a évidemment interpellés :
Développer l’accessibilité pédagogique grâce à un outil numérique

Elle pointe notamment le site des circonscriptions ASH de l’Essonne et son site satellite « Outils numériques et école inclusive », créé par François Bajard, conseiller pédagogique, avec ses entrées thématiques ou par besoins. Faciliter la lecture, l’écriture, la communication, la mémorisation … ce site propose une multitude d’outils numériques très intéressants

Voir sur éduscol
 Cette ressource comporte des liens vers plusieurs médias.

• Vous avez dit Accessibilité !

Cette notion d’accessibilité si présente dans la loi du 11 février 2005 a bien du mal à se réaliser pleinement pour ce qui concerne le bâti, les transports, la mobilité… Elle ne peut se décliner sans l’associer à la notion de participation. En fait il s’agit bien de rendre l’environnement accessible pour que les personnes puissent accéder aux services de droit commun, à la vie de la cité.

En ce qui concerne l’accessibilité pédagogique, l’expression est utilisée mais elle renvoie souvent  aux adaptations et compensations proposées au sein des classes. Il nous semble que cette notion doit s’approfondir et prendre en exemple  la recherche des obstacles qu’effectuent les architectes ou urbanistes  pour nos cités. Je vous propose un document qui explique et propose une vision de l’accessibilité  qui s’inscrit vraiment dans une logique environnementale. Elle quitte la logique médicale et catégorielle.  Il s’agit ici de considérer chaque situation d’enseignement/apprentissage dans une recherche de participation de tous aux activités proposées et d’analyser les mobilisations des différentes ressources individuelles et collectives qui vont permettre de résoudre, réaliser ce qui est proposé.

A tester:  Définir l’accessibilité pédagogique