Rendre accessible une situation, cela se joue dès l’étape de conception que chaque enseignant opère en préparant son cours. Dans le travail proposé par Catherine Bourgoin, nous mettrons en valeur deux particularités : la proposition d’une situation problème et le travail de repérage des obstacles contenus dans l’apprentissage et les activités proposées.
Il est possible de proposer des situations problèmes à des élèves qui ont des difficultés importantes ou des troubles cognitifs, alors que souvent nous pensons qu’il convient de ne proposer que des activités simples et concrètes. Dans le travail de préparation il s’agit de décomposer les différentes étapes, les tâches demandées aux élèves. Notre réflexion peut alors porter sur le repérage des obstacles (obstacles de réalisation dans l’activité, ou obstacles conceptuels – l’élève va se retrouver confronté à quelque chose qui est difficile à concevoir pour lui) qui peuvent surgir tout au long du travail proposé, demandé. Une fois que ces obstacles sont repérés, alors il est plus facile d’anticiper les aides possibles à proposer à certains élèves, et ainsi rendre la situation pédagogique accessible.
C’est dans ce sens que nous proposons de travailler, déjà plusieurs collègues ont testé cette démarche et le support possible pour organiser sa réflexion.
L’exemple proposé et réalisé dans des classes par Catherine Bourgoin nous montre que c’est possible.
Sur son site, des outils différenciés pour aborder la question de la colonisation du bassin méditerranéen par la Grèce, présentée dans l’activité comme une énigme :
Marseille et Phocée, la même chose ?
Voir la proposition de séquence sur le site Graine d’historien