Une politique inadaptée au temps de l’enfance
La cour des comptes rend un rapport sur la protection de l’enfance. Le document joint en est la synthèse.
Il est montré l’importance accrue du nombre de mineurs pris en charge depuis 2009. UN schéma ( P7) explique ce double fonctionnement entre les circuits liés au département et ceux liés à des décisions de justice.
J’ai noté pour vous, la faible part dans les dépenses de la prévention spécialisée, le très faible investissement dans l’aide à la parentalité. Il y a une grande difficulté à prendre en compte les besoins éducatifs de l’enfant et surtout dans une temporalité ajustée et qui malgré la loi de 2016 ne résout toujours pas les ruptures dans les parcours de ces enfants.
Le suivi de ces jeunes est « très peu suivi et donc très mal connu » ce qui ne permet pas d’évaluer les politiques mises en œuvre.
Le rapport indique un pilotage défaillant. Quand on regarde le schéma (p11) des différents acteurs, il est aisé de comprendre comment les circuits d’interaction et de collaboration sont complexes, et ne permettent pas une fluidité des décisions et des actions entreprises au niveau national et local. De plus des grandes inégalités de traitement ont lieu suivant les territoires avec un accompagnement de l’état insuffisant.
Le rapport met en évidence que la prise en compte des besoins et leur analyse doit guider l’action. N’est-ce pas la même situation dans le cadre de l’école inclusive ? Pour autant ce principe fondateur n’apparait pas dans les recommandations formulées à la page 17 !
Aucun lien n’est fait ( dans la synthèse) sur la scolarisation de ces enfants, cela pose aussi question ! En effet, qu’en est-il de ces liens importants entre l’école et les structures ou associations qui suivent ces enfants ?
Cette synthèse est intéressante à lire pour mieux comprendre les difficultés de tous ces enfants qui ont pourtant tant besoin de protection et qui vues de la l’école, sont souvent très opaques.