Période traditionnelle des vœux pour ouvrir une nouvelle année. Belle tradition, surtout si nous nous exprimons sincèrement et sentons cet élan intérieur qui nous pousse à vouloir du bon, du bien, du vrai pour ceux à qui nous nous adressons.

En même temps, nous vivons des temps assez obscurs… La visibilité n’est plus là… Vers où allons-nous collectivement en humanité ? Comment garder un cap ? Quand la planète entière envoie des signaux bien alarmants et que notre pays montre tous les jours ses incapacités de dialogue…  Dans cette pénombre, pourtant, il nous faut continuer de croire que peu à peu nous changeons par nos actions quotidiennes l’école. Nous tentons de la rendre plus équitable, nous voulons mieux accueillir et scolariser tous les enfants et découvrir ainsi de nouvelles manières de concevoir la classe en promouvant la coopération, en s’appuyant sur les progrès réalisés, en comprenant mieux ce que peuvent vivre les parents des enfants pour qui tout ne va pas de soi, euphémisme, bien sûr !

Alors souhaitons que chaque acteur, enseignant, enfant, parent, responsable, s’appuie sur tous ces progrès du quotidien, qui sont ces petits pas que nous devons rendre visibles. Que chacun puisse à la fin de sa journée, d’une semaine, nommer ce qui a réussi, décrire une initiative prise, une trouvaille surgie presque par hasard, porteuse d’un effet papillon.

Le projet de l’éducation inclusive peut donner ce cap, ainsi que les différentes routes possibles pour qu’elle advienne chaque jour un peu plus. Ainsi…

       Chaque fois qu’un élève prend conscience d’un progrès…

       Chaque fois que les élèves eux-mêmes déploient leur inventivité pour    résoudre les challenges d’apprentissage proposés…

       Chaque fois que des enseignants travaillent ensemble pour inventer, stabiliser, monter des projets…

      Chaque fois que les actions de partenariat sont constructives, chaque fois que la collaboration enseignant/AESH se met au service de tous, que les relations enseignants, parents sont centrées sur les besoins de l’élève…

Alors en 2020, maintenons ce cap de l’éducation inclusive.

Gardons l’espérance que notre action faite de tous ces petits pas, construise ces chemins de rencontre, ces passerelles de compréhension, ces signes d’encouragement, ces mots bienveillants.

Dévoilons derrière les brumes de ce temps troublé et troublant, tous ces petits pas, qui sont les signes de notre action quotidienne pour une école inclusive.

Véronique Poutoux, rédactrice en chef, Janvier 2020.