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• Qu’en est-il des CP dédoublés ?

 

La Direction  de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance publie dans sa note d’avril 2020 le compte- rendu  d’un travail de recherche sur les effets produits par le dédoublement des CP en REP et REP +.

A lire donc pour mieux comprendre tous les facteurs qui sont en jeu dans les pratiques enseignantes… déjà, le sentiment de confiance des enseignants sur leur propres compétences est un gage de réussite … 

En classe de CP dédoublé, les enseignants se sentent plus confiants dans leur capacité à faire réussir tous les élèves, à gérer la classe et à pratiquer la différenciation pédagogique. Ils ont également davantage confiance dans les capacités de leurs élèves. Leurs pratiques de classe sont tournées vers le soutien des élèves et la stimulation cognitive. Elles favorisent la différenciation pédagogique tant pour l’enseignement du français que pour celui des mathématiques.

• Pour aider la recherche

Enquête en ligne sur l’impact éventuel du confinement sur les capacités attentionnelles.

Bonjour,

J’espère que ce mél vous trouvera en bonne santé, malgré la période étrange que nous vivons !

Pour celles et ceux qui souhaitent aider la recherche scientifique, vous trouverez ci-dessous un lien vers une enquête en ligne, conçue par nos collègues chercheurs du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, Aurélie Bidet-Caulet et ses collaboratrices et collaborateurs.

L’objectif de cette enquête est d’évaluer un impact éventuel du confinement sur les capacités attentionnelles. Elle prend entre 15 minutes et 1 heure, selon le nombre d’enfants confinés avec les adultes :

👉 https://form.crnl.fr/index.php/234354?newtest=Y&lang=fr

Côté recherche scientifique, l’idéal serait d’avoir des parents qui répondent à cette enquête pour eux et pour leurs enfants (et non pas uniquement des réponses d’adultes).
Ainsi, en tant que professionnels du monde de l’éducation, et/ou de par vos postures en proximité des familles, nous vous remercions de la diffusion de cette enquête auprès des familles de vos élèves, ainsi qu’au sein des personnels de vos établissements (si cela vous parait pertinent bien sûr).
N’hésitez pas, également, à compléter vous-même ce questionnaire en tant que parent, pour vous-même et vos enfants 😉 !

Merci à tous pour votre aide précieuse, et prenez soin de vous !

Bénédicte Terrier, pour l’équipe ATOLE/ADOLE

• Dys : accès gratuit à un jeu sérieux

En cette période de confinement, la Fédération Française des Dys s’associe à Mila en offrant l’accès gratuit à un jeu sérieux qui allie musique et rythme afin de stimuler les enfants.
Mila est conçu pour être utilisée de manière autonome par un enfant entre 7 et 14 ans, guidé au travers d’une aventure par des consignes vocales. 

Mila fonctionne sur tablette ou sur smartphone au travers d’une application dédiée, téléchargeable. Cette offre nécessite de se rendre sur le lien www.app.mila-learn.com pour créer un compte.

Chaque famille bénéficie d’un accès gratuit à l’outil en renseignant le code d’invitation suivant : FFDYS-COVID19

• Continuité pédagogique pour les élèves à besoins éducatifs particuliers

Sur le site du ministère de l’éducation nationale.

Les cours ou exercices transmis par le ou les enseignants à la famille doivent présenter des pistes d’adaptations afin d’aider les enfants ou adolescents à entrer dans les apprentissages.
Des ressources pédagogiques en ligne sont à la disposition des enseignants et des familles afin de les aider à adapter l’enseignement.

Voir sur Eduscol

• Comprendre les besoins des élèves

de Thierry Exbrayat – Concert’Action/CoolLibri – Avril 2020
Une méthodologie pour comprendre les élèves à besoins éducatifs particulier et construire des actions pédagogiques ajustées

Le tout nouvel ouvrage d’un enseignant spécialisé et formateur éducation inclusive en Auvergne et ISFEC Lyon.

Quelle stratégie une équipe enseignante peut-elle mettre en œuvre pour adapter sa pratique aux besoins d’un élève ? Que ses besoins relèvent d’une dyslexie, d’un TDAH,… n’est pas la question, car la vision adoptée ici entre dans ces problématiques par le problème qui se pose à l’enseignant. L’on évacue ici la vision médicale qui conduit les enseignants à chercher « ce que l’élève a », pour conduire un questionnement guidé par l’observation globale de l’élève. L’objectif étant de permettre aux professeurs d’accéder à la complexité de la problématique de l’élève, sans simplification. Pour ce faire, l’auteur propose un outil d’analyse systémique qui permet de situer un élève dans son degré d’autonomie dans divers champs et sur plusieurs niveaux, convoquant ainsi une lecture en 3 dimensions sur « le cône à étages des besoins ».

Sur le site d’édition en ligne CoolLibri

• Chercher les limites de l’école inclusive

Aider une étudiante en répondant à un questionnaire de recherche.
Pour professionnels travaillant auprès d’élèves en situation de handicap ou Parents d’enfants en situation de handicap à l’école primaire.

Questionnaire à destination de parents d’élèves de l’école primaire en situation de handicap : https://www.askabox.fr/repondre.php?s=270161&r=SPWM27yCpw5j

Questionnaire à destination de professionnels travaillant auprès d’élèves en situation de handicap : https://www.askabox.fr/repondre.php?s=270132&r=SPEjHEYzd81p

Je suis Angèle, 22 ans, étudiante en troisième année d’une licence de Sciences de l’Éducation à l’université Louis Lumière Lyon II. Dans le cadre de ces études, je mène un travail de recherche sur l’école inclusive à l’école primaire. Je cherche à comprendre quels sont les facteurs qui expliquent que l’école inclusive n’obtient pas des résultats aussi probants qu’attendus dans l’intégration, les apprentissages et l’accompagnement des élèves en situation de handicap, à l’école primaire. Témoignages et réponses me sont nécessaires afin de comprendre quelles sont les limites de l’école inclusive. Pour cela, je diffuse deux questionnaires. L’un à destination de professionnels enseignants et accompagnants auprès d’élèves en situation de handicap, le second à destination de parents d’élèves en situation de handicap scolarisés à l’école primaire.

Ce questionnaire est anonyme. Les réponses et données partagées ne seront utilisées qu’à des fins statistiques pour un projet personnel universitaire. Les résultats du questionnaire ainsi que le dossier de recherche seront disponibles à la fin de cette recherche.
Merci pour le temps que vous prendrez à répondre à ce questionnaire

Angèle Duverne, étudiante à l’Université Louis Lumière Lyon II en troisième année d’une licence de sciences de l’éducation.

• Synthèse continuité pédagogique et élèves à BEP

Conseils, outils, plates formes et autres supports plus ajustés aux élèves qui ont des besoins éducatifs particuliers. Quelques pistes utiles en ce temps, où l’on peut se sentir perdu face à la grande richesse de ce qui a été partagé sur le net.

 

• Plate-forme « Tous mobilisés »

Dans ce contexte de crise sanitaire et de confinement nécessaire, les familles ayant un enfant en situation de handicap sont particulièrement exposées à l’isolement et à l’épuisement physique ou psychologique.

Questions, aide, écoute, la plate-forme TOUS MOBILISÉS, mise en place à l’initiative de la Fédération Nationale Grandir Ensemble, a pour but d’accompagner les familles dans cette période difficile, en les aidant à trouver des solutions concrètes pour organiser leur quotidien.

Aller sur la plate-forme

• Confinement et élèves à besoins éducatifs particuliers, qu’en est-il?

Nous voilà dans la deuxième semaine de cette expérience inédite que nous avons à vivre, que nous aurions aimer éviter, mais qui est bien là.

Derrière cette nécessité de poursuivre l’école en dehors des murs, au sein des maisons, les enseignants s’impliquent fortement et portent vraiment le souci que les élèves soient occupés, travaillent, renvoient leur devoir. Toute une artillerie de logiciels, plate-formes diverses  s’est développée, et l’harmonisation entre les différentes modalités d’envoi et de réception des devoirs doit s’améliorer.

Différents acteurs du monde de l’éducation ont publié leurs réflexions. Voir entre autres, Evelyne Charmeux qui distingue bien s’entrainer et apprendre , Philippe Meirieu qui nous rappelle que l’indifférence aux différences aggrave les inégalités…Qu’il y a bien des manières d’apprendre comme « l’expression orale et écrite, la recherche documentaire, la coopération entre élèves, et des ateliers pour savoir apprendre une leçon, réviser un contrôle ou préparer un exposé, etc. « 

Premier point convergent : l’école à la maison ne peut pas être l’école. Ainsi nos voisins belges ont très bien distingué cela en indiquant que cette période était favorable aux révisions, entrainement, mais que les nouvelles notions devaient attendre. Ce temps s’inscrit dans une logique de  « remédiation- consolidation- approfondissement…« Les travaux demandés aux élèves feront l’objet d’évaluation formative (sans note, est-il précisé)

Nous avons eu tendance, par souci de bien faire, à donner sans doute beaucoup de travail au début. Les directives officielles ne semblent pas trop se préoccuper des effets négatifs de cette continuité en termes d’aggravation des inégalités et de décrochage accru pour certains. Les images montrées au journal télévisé mettent en scène une famille « idéale » où chacun, parents et enfants disposent d’une pièce et d’un ordinateur…  Non, les réalités sont bien différentes  d’un contexte à un autre. Peu à peu, les enseignants relativisent, rassurent, prennent contact avec les familles, avec les élèves. Cela crée une relation nouvelle, espérons que ce bénéfice sera conservé ensuite.

Les enseignants spécialisés, en ULIS, SEGPA, ou réseau d’aides se trouvent en position d’accompagner leurs élèves et les enseignants avec lesquels ils travaillent habituellement et donc d’exercer pleinement leur mission de personnes ressources. Parmi quelques témoignages qui me sont revenus, nous pouvons citer :

  • ULIS école: plan de travail individuel donné chaque matin, retour le soir. Liens avec les enseignants des autres classes sur les devoirs donnés pour enrichir la proposition;( histoire , SVT…)
  • Ulis collège: synthèse des travaux demandés par les enseignants, liens avec eux et aménagements des travaux par l’enseignante ULIS. Liens avec les familles pour rassurer.
  • Création d’un espace dédié à l’ULIS pour regrouper les travaux demandés.
  • Utilisation du téléphone privilégiée car de nombreux élèves sont plus en difficulté pour naviguer sur internet.
  • Ulis collège:  travail donné à chacun, en fonction de sa progression pour 3 semaines. Liens réguliers avec chaque élève.
  • Création de capsules vidéo avec des conseils pour les parents….

Au fur et à mesure  des jours qui passent,  il va être nécessaire d’améliorer  ces premières propositions.
D’abord, sans doute, ralentir le rythme imposé  et continuer à rassurer les familles ou élèves inquiets d’une façon individuelle. (Téléphone ou visio…) Ensuite repérer ceux qui décrochent ou qui n’arrivent pas du tout à suivre. Comprendre ce qui est en jeu. Si la famille veut coopérer avec l’enseignant, il sera sans doute nécessaire d’accorder davantage de temps de suivi individuel à ceux là mêmes. Enfin comment les liens avec les AESH se font-ils ? Comment poursuivre la collaboration habituelle dans cette période de confinement?

La plupart des supports actuellement proposés, privilégient l’écrit et remettent en difficulté les élèves qui dans le cadre ordinaire bénéficiaient d’adaptations… Les enseignants spécialisés peuvent tout à fait  aider  leurs collègues sur ce point, en rappelant les indications simples habituelles. Mais les supports audio sont aussi possibles et plus facilement utilisables puisque nous sommes dans un « chacun chez soi » contrairement aux habitudes scolaires.  De même, les animations  peuvent apporter des compléments intéressants.

Ce « chacun chez soi » renforce l’individualisation avec un certain nombre d’avantages  dans le suivi de l’élève mais  des inconvénients car la vie d’une classe repose sur un collectif bien vivant qui apprend ensemble. Comment développer un projet de classe, sur une thématique interdisciplinaire, mobilisant des activités créatives, qui permettrait aux élèves de garder ce sens de leur classe ? Quelques exemples possibles :

  • Création d’une exposition virtuelle, dans laquelle chacun va exposer son travail…
  • Création d’une radio, la question( suffisamment complexe) est lancée par l’enseignant adressée aux élèves et la plage horaire convenue pour que chacun puisse donner sa réponse… 
  • Organiser  des groupes d’élèves qui ont un défi particulier à relever (l’avantage ici est d’apprendre aux élèves à travailler ensemble avec la médiation des outils numériques. L’enseignant spécialisé  peut être sollicité comme ressource par les différents groupes en fonction de difficultés plus spécifiques des uns et des autres…) 
  • Réaliser un journal de classe de cette période de confinement…

C’est un moment particulier que nous vivons et qui peut nous permettre d’inventer  d’autres manières de faire. La continuité pédagogique ne peut reposer seulement sur le fait de donner du travail, de le corriger dans un format si scolaire. Il est sans  doute utile de distinguer dans les propositions ce qui relève de la révision, de l’entrainement, de l’exercice de la curiosité et de la découverte d’autres manières d’apprendre.

Passée cette première étape de mise en route, nous devons maintenant tourner encore plus notre attention sur les élèves les plus fragiles et renforcer les adaptations, aménagements nécessaires, les liens avec leurs enseignants, les familles. Nous pouvons freiner un peu  le trop plein de travail donné  et proposer des activités autres qui mettent en jeu le collectif et la créativité.

Alors n’hésitez pas à nous faire part de vos questions, de vos initiatives au profit des situations  que vous rencontrez. Maintenant que nous apprenons à pas de géant à faire des vidéos, des capsules… nous attendons vos témoignages.

Pour cela, utilisez la partie commentaires ci- dessous.