Repères

Parce que nous avons tous besoin de balises, de points d’ancrage, ces pages sont destinées aux articles de réflexion, aux sorties de publications et aux incontournables textes officiels.

• Différence… Ma différence, les différences…

LA DIFFÉRENCE… Un texte  en ce début d’année scolaire pour réfléchir à ce mot que nous employons si souvent : la différence et ses paradoxes … ma différence comme affirmation de l’ego et la différence de l’autre qui me bouscule. Seule la vraie rencontre est le chemin à construire, et seule la différence permet la vraie rencontre.

Ce texte peut vous aider  à aborder cette question avec vos élèves. En effet quoi de plus important  que d’expliciter cette notion si nous voulons que la classe devienne un lieu du vivre ensemble respectueux de chacun ; prenant soin du vivre ensemble, semblables et différents.

Bonne lecture et bonne réflexion.

LA DIFFÉRENCE

• La grande pauvreté et l’école

Un rapport conséquent qui fait peu de bruit dans l’environnement actuel des réformes multiples et des « contre » si bruyants, et pourtant ! Comment ne pas prendre en compte ces données et explorer une réalité qui est si souvent occultée.

Son titre devrait déjà provoquer un sursaut : »Grande pauvreté et réussite scolaire ? Le choix de la solidarité pour la réussite de tous. »

Après avoir décrit et donné des indicateurs sur ce qu’est cette grande pauvreté et combien l’école semble aveugle . Même si cette question ne dépend pas seulement de l’école, nous trouvons dans ce rapport une mise en valeur de pratiques qui œuvrent déjà  à faire que l’école n’exclut pas en sus de ce que la société produit déjà.

Ainsi la partie intitulée  « Les principes d’organisation et de fonctionnement pédagogiques qui semblent les plus efficaces pour une école inclusive. » constitue à la fois cette restitution de pratiques existantes  et cette incitation, une nouvelle fois à les développer.

Sont ainsi pointées la nécessité de la mise en place des cycles, (cela date de 1989 !) et l’attention à porter aux transitions entre niveaux. Pour que les différences entre la langue de l’école et la langue de la maison ( travaux E Beautier/St Monnery)  ne créent pas d’obstacle supplémentaire, une pédagogie explicite est nécessaire ainsi qu’un travail spécifique sur la compréhension.
Autre recommandation:les pratiques de collaboration sont à privilégier, ainsi qu’une évaluation positive… L’éducation culturelle et artistique , l’utilisation des outils informatiques… Bref  finalement, toutes ces réponses pédagogiques et éducatives sont connues mais n’arrivent pas encore à se combiner, se généraliser.

A lire : Rapport_IGEN-mai2015-grande_pauvrete_reussite_scolaire_421527

 

• Socle commun 2016 : deux outils de lecture

Deux documents mis à disposition :

1) une fiche de synthèse qui présente les 5 domaines du Socle commun, sous forme colorée pour une lecture et une mémorisation plus faciles.

2) un tableau qui reprend textuellement les 5 domaines.

La mise en application su Socle commun de connaissances, de compétences et de culture est prévue à la rentrée 2016.

Bonne lecture et bon usage !

• J’ai cru rêver ! École « Versmé » à Vilnius

Belle occasion donnée avec le réseau Assomption France ( qu’il en soit vivement remercié!) d’aller voir une école inclusive, à Vilnius. Entendez une vraie école inclusive. Elle se nomme « Versmé »

Elle a été fondée il y a 20 ans par le Professeur Alvyra Galkiené  qui continue d’accompagner  ce qui est mis en place et poursuit ainsi des travaux de recherche et enquêtes. L’enseignement privé  fut sollicité pour cette création en lien avec la congrégation de l’Assomption. Cela survient peu de temps après  l’indépendance de la Lituanie qui eut lieu en 1990.
Je voudrais vous faire part ici des points frappants que nous avons pu observer pendant ce court voyage.

– Tout d’abord une ambiance qui surprend tout de suite: les élèves se déplacent de façon autonome

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et de jeunes élèves en fauteuil roulant aussi. Grands et petits, élèves et enseignants se mêlent pour déjeuner. Les intercours ne génèrent pas de bruyants déplacements et certains restent en classe, d’autres vont à tel ou tel endroit… Peut être une autre façon de se faire confiance, une autre façon d’être dans la relation.

– Ensuite le fameux effet nombre, mais pas vraiment celui que vous croyez.Sur 535 élèves agés de 6ans à 18, 108 ont des besoins spéciaux soir 1 sur 5. Sur une classe de 17 élèves de 11ans, 2 élèves ont  une déficience mentale, 2 sont malentendantes, 1 est hyperactif et un autre a une malformation physique. Les déficiences sont multiples et variées et les réponses adaptées  aux besoins sont fournies en classe, dans l’école par les enseignants,les assistants présents en classe , les enseignants spécialisés mais aussi des « pédagogues sociaux » et différents intervenants paramédicaux. Curieusement, en France, nous avons plutôt opté pour une « dissémination »  éparse, pensant qu’ainsi chaque établissement aurait sa part se sentirait responsable. La conséquence en est qu’une minorité bien repérable par la déficience ou le trouble, ou encore désignée comme « ceux de l’Ulis  » est stigmatisée de fait ou regardée avec compassion. Ici l’effet nombre joue dans l’autre sens car dans toutes les classes il y a des élèves avec des besoins spécifiques. Mais cela ne vous aura pas échappé non plus que les effectifs des classes sont plus faibles. ( environ 20 élèves)

– Une différenciation pédagogique effective, réelle, fluide est mise en œuvre dans toutes les classes.

.DSC_0034 DSC_0043 Elle se caractérise par une grande créativité dans les différents supports et aussi une place plus faible donnée aux supports écrits. D’autre part sont mis en œuvre simultanément 3 types de programmes: le programme commun ( celui du niveau de la classe en fonction du curiculum) le programme adapté( qui est élaboré par l’enseignant et de sa responsabilité , aidé si nécessaire par l’enseignant spécialisé) et un programme spécialisé pour les élèves qui ne peuvent faire toutes les acquisitions proposées en classe( celui ci est réalisé par l’enseignant spécialisé en lien avec l’enseignant de la classe). L’aide mutuelle entre élèves est fortement sollicitée. Un assistant  est là en priorité pour aider les élèves qui en ont besoin mais il ne se cantonne pas à un seul élève. La fluidité  et facilité des relations entre l’enseignant et l’assistant nous ont surpris.

– Les différents personnels. nous parlerons plus spécialement des assistants  et des pédagogues sociaux. Les premiers  sont recrutés par l’école et payés aussi par elle.  Cela permet une stabilité   pour la personne d’abord, pour l’équipe et bien sur pour les élèves. Ils font vraiment partie de l’école; ils peuvent bénéficier de la co formation au sein de l’école avec les enseignants. Nous avons aussi été intéressés par ces « pédagogues sociaux »  qui  apprennent à certains élèves les gestes sociaux, reçoivent la famille, font des programmes spécifiques pour des élèves avec des troubles du comportement mais s’occupent aussi de difficultés sociales . Nous n’avons pas vraiment l’équivalent, cela pourrait se  rapprocher des maitres spécialisés du 1er degré, option G, d’un éducateur spécialisé, d’une assistante sociale. La question sociale, qui comporte bien deux aspects souvent corrélés, celui des comportements non adaptés et les difficultés sociales, reste tue en France malgré les budgets énormes alloués, les augmentations sans fin des  personnes concernées, les détresses humaines qui s’y trouvent et la difficulté pour l’école d’y répondre. Le travail qui commence à se réaliser dans certaines écoles sur l’apprentissage des compétences sociales  est une nécessité pour tous, même si notre mentalité cartésienne  avait occulté ces aspects si longtemps.

Pour poursuivre la réflexion, nous reprendrons sou peu  4 points très éclairants et utiles à tous , même dans notre contexte si différent:

– Les fondements éthiques qui portent ce projet

– Les modèles de l’apprentissage sous jacent

– Apprendre à faire un programme adapté

– Apprendre des stratégies d’organisation de sa classe pour différencier.

A suivre donc sous peu!

 

• L’école du rire aux larmes

Écouter les différentes interventions lors du colloque » l’école du rire aux larmes. » organisé par l’AFAR le 13 mars 2015:
http://www.afar.fr/colloque-ecole-du-rire-aux-larmes-2015.html

La première intervention du Professeur Philippe  Jeammet est passionnante et bouleversante.
Plus technique celle du Dr Florence DELTEIL sur les Troubles Spécifiques des apprentissages.

Et bien sur celle qui parle du site « versunecoleinclusive..! »

• Favoriser « l’inclusion » d’élèves décrocheurs par la médiation d’un projet

Corinne Mansoux est directrice adjointe en charge de l’orientation et de l’inclusion scolaire dans un établissement scolaire du Nord de Paris qui accueille un public hétérogène. Brigitte Badaro expérimente depuis plusieurs années, de façon empirique, une méthode d’enseignement individualisée et en face à face, basée sur le développement de la personne, la qualité de la relation adulte-apprenant, le respect réciproque inconditionnel et une grande rigueur dans la transmission des connaissances. Actuellement étudiantes en Master  2 Éducation, enseignement, formation, les deux pédagogues ont fait le pari de transformer le comportement d’un groupe d’élèves de quatrième « décrocheurs de l’intérieur » en leur confiant la responsabilité de présenter leur collège à l’occasion de la journée portes ouvertes. Pour atteindre cet objectif, les adolescents ont été appelés entre autres à mener des entretiens avec les différents intervenants adultes de l’établissement scolaire, ce qui leur a permis de se découvrir mutuellement sous un autre jour. Le changement de comportement a été sensible, tant du point de vue des élèves eux-mêmes qui l’ont perçu, que de celui des enseignants ou des responsables de la vie scolaire. L’apaisement des tensions a ainsi favorisé l’inclusion de ces élèves dans leur établissement.

Lire la suite Inclusion et Décrocheurs

• Contre le décrochage scolaire, une vraie mobilisation générale ?

Quelques éléments d’analyse des mesures présentées par la ministre de l’Éducation nationale pour renforcer la lutte contre le décrochage scolaire.

S’il est important de mettre le travail de prévention de façon centrale pour les jeunes entre 15 et 18 ans, « l’ensemble des recherches s’appuie sur la notion de processus qui s’installe, pour la plupart des situations, bien avant l’entrée au collège. Pourquoi alors ne pas inscrire ce travail dans une vigilance effective de la maternelle au lycée ? »

A lire : le texte EN du 21 novembre …

… et les premiers éléments d’analyse.