Réalités de l’école inclusive

Réalités de l’école inclusive : une invitation à suivre une classe, un projet, une expérience…

• Favoriser « l’inclusion » d’élèves décrocheurs par la médiation d’un projet

Corinne Mansoux est directrice adjointe en charge de l’orientation et de l’inclusion scolaire dans un établissement scolaire du Nord de Paris qui accueille un public hétérogène. Brigitte Badaro expérimente depuis plusieurs années, de façon empirique, une méthode d’enseignement individualisée et en face à face, basée sur le développement de la personne, la qualité de la relation adulte-apprenant, le respect réciproque inconditionnel et une grande rigueur dans la transmission des connaissances. Actuellement étudiantes en Master  2 Éducation, enseignement, formation, les deux pédagogues ont fait le pari de transformer le comportement d’un groupe d’élèves de quatrième « décrocheurs de l’intérieur » en leur confiant la responsabilité de présenter leur collège à l’occasion de la journée portes ouvertes. Pour atteindre cet objectif, les adolescents ont été appelés entre autres à mener des entretiens avec les différents intervenants adultes de l’établissement scolaire, ce qui leur a permis de se découvrir mutuellement sous un autre jour. Le changement de comportement a été sensible, tant du point de vue des élèves eux-mêmes qui l’ont perçu, que de celui des enseignants ou des responsables de la vie scolaire. L’apaisement des tensions a ainsi favorisé l’inclusion de ces élèves dans leur établissement.

Lire la suite Inclusion et Décrocheurs

• « Nos amis de la lune. »

Depuis une dizaine d’années, un projet pédagogique s’est construit autour de la collaboration entre un EHPAD ( Établissement d’hébergement pour des personnes âgées dépendantes, ici personnes ayant une déficience mentale) et la classe de CP de l’école Ste Odile.

Ce projet permet des rencontres annuelles autour de travaux manuels, mais aussi une sortie commune dans un musée, ou encore, une autre journée au cours de laquelle les enfants rendent visite à leurs amis de l’ EHPAD pour des  jeux, le repas…
Qui reçoit de qui ? Qui apporte quoi à qui? Dans de tels projets? Bien sur, ce qui frappe, c’est justement ce double mouvement des uns vers les autres, ce qui favorise une meilleure connaissance et  crée un lieu d’humanité véritable.
Comme dans le projet Tiss’Ages, nous voyons que les enfants sont des facilitateurs avec l’aide de leurs enseignants, d’une société plus inclusive.

« Nos amis sont différents : ils n’ont pas de métier, ni de maison ; par contre ils savent très bien dessiner et peindre. Leurs réalisations sont belles. Ils sont très gentils et souriants .

Alors ils viennent chaque mois dans notre classe. Ils ont préparé des travaux manuels dans leur « école »et ils nous aident à les réaliser. Ainsi c’est plus facile pour nous. Nous leur racontons ce qui s’est passé ici, ils voient nos réalisations…

Nous leur écrivons pour la Noël, Pâques, et les grandes vacances. 

Parfois ils se joignent à nous pour des sorties au Musée. Ils nous ont invités dans leur « foyer »en juin, ce sera drôle de voir où ils vivent.

Quand nous serons en CE1, nous les retrouverons pendant la récréation. Ils resteront toujours « nos amis ».

MEMO0013 MEMO0012 MEMO0009