La dernière note IFE, écrite par Marie Gaussel fait le point sur l’état des connaissances sur la question de la lecture. Quels sont les différents mécanismes cognitifs mis en œuvre ? Les différents concepts de la compréhension en lecture et les différentes stratégies ? Comment construire les différentes compétences littéraires ? Les perspectives s’orientent donc dans une approche transactionnelle et interactive de la lecture.
A lire absolument ! LIRE POUR APPRENDRE NOTE ife
Outils pour la formation
• Les pratiques pédagogiques inclusives…
Rediffusion de la conférence » Les pratiques pédagogiques inclusives dans le cadre de la transformation numérique des établissements » . A voir et à entendre.
Ci joint aussi le support de la présentation réalisée par Véronique Poutoux : https://view.genial.ly/609116f122005a0d9324b5cc
• Les troubles de l’apprentissage expliqués en vidéos
Le CHU Sainte-Justine au Québec apporte en matière de soins et services des éclairages pédagogiques sur les difficultés et les troubles d’apprentissage ainsi que leurs distinctions. Ces explications sont réalisées dans un format vidéo court de quelques minutes pour mieux comprendre les caractéristiques et les causes des déficiences étudiées.
On pourra notamment visionner trois vidéos consacrées aux troubles « dys » suivants : dyslexie, dysorthographie et dyscalculie.
En complément, d’autres capsules viennent exposer les comorbidités habituellement retrouvées : TDA/H (troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), troubles du développement moteur, troubles du langage oral…
On gardera bien sûr à l’esprit en classe, que au-delà du diagnostic réservé aux professionnels du soin, c’est avant tout les besoins des élèves qui sont la priorité d’un enseignant.
https://www.chusj.org/fr/soins-services/T/Troubles-de-l-apprentissage/Videos/Explications-animees
• Différencier, individualiser, personnaliser, coopérer…
Dans la revue Éducation et socialisation, Sylvain Connac propose un article dans lequel il interroge ces différents termes. Il apporte ainsi une clarification combien nécessaire pour mieux comprendre l’action pédagogique. Pour lui, il s’agit de proposer :
- des temps collectifs d’étayage par l’enseignant (Bruner, 1983 ; Lescouarch, 2018), afin que les élèves puissent être enrôlés puis maintenus dans leur orientation par une dynamique de recherche collective, en lien avec les informations et ajustements apportés, les temps d’enseignement collectif apparaissant comme plus égalitaires et efficaces que les dispositifs qui privilégient le seul travail individualisé (Crahay, 2013) ;
- des temps individualisés, pendant lesquels chacun poursuit le travail qu’il a engagé précédemment (Grandserre et Lescouarch, 2009) et l’enseignant investit une « table d’appui » (Forget, 2017, 2018), notamment pour soutenir les réflexions des élèves qui bloquent ;
- une organisation coopérative du travail, par de l’aide, du tutorat entre pairs, de l’entraide ou du travail en groupe ou en équipe (Connac, 2017, Connac, 2020). Ces interactions participeraient à la qualité des apprentissages parce qu’elles aideraient les élèves à mieux comprendre et apprendre (Buchs, 2017) et complèteraient le travail d’étayage fourni par l’enseignant…
Si nous partageons le modèle proposé, il nous semble toujours important d’interroger la conception des activités proposées et leur degré d’accessibilité.
A lire donc : https://journals.openedition.org/edso/13683
• Le coenseignement ? Y voir plus clair !
Marie Toullec-Théry et Philippe Tremblay publient » Le Coenseignement : Théories , recherches et pratiques ».
Nous connaissons bien les travaux de ces deux auteurs et savons comment leur réflexion est étayée et éclairante pour les pratiques d’enseignement inclusives.
« Le coenseignement est défini comme un travail pédagogique en commun, dans un même groupe et dans un même temps, de deux ou de plusieurs enseignants se partageant les responsabilités éducatives pour atteindre des objectifs spécifiques (Tremblay, 2012). Cet ouvrage a l’ambition de faire un point sur ce que l’on sait déjà à propos du coenseignement, de ses intérêts, de ses avantages comme de ses limites. Le propos ne se limite pas seulement aux fondements sociohistoriques, aux définitions et aux configurations du concept, mais s’intéresse aux conditions de mise en œuvre effectives, en n’oubliant pas le travail préalable de planification. Notre préoccupation est aussi d’exemplifier cette synthèse, fondée sur des résultats de recherches, par des pratiques effectives et des discours de coenseignants, qu’ils se trouvent en France, en Suisse, en Belgique ou au Québec. »
Divisé en dix chapitres, cet ouvrage intéressera, au premier plan, les étudiants en
sciences de l’éducation, les enseignants et les directions d’école souhaitant s’engager dans cette transformation de l’École ou simplement intéressés par cette question.
A lire donc...
le sommaire met déjà en appétit…
• Les équipes éducatives : Renforcer la coopération parents, enseignants
Le cercle d’étude académique “Grande pauvreté et réussite scolaire” de Montpellier, publie en lien avec ATD Quart monde, un livret à destination des équipes et des professionnels.
Cet outil a pour vocation d’être une aide à la réflexion et à l’action pédagogique. L’attention particulière que les professeurs portent aux familles très démunies a pour effet d’interroger leurs postures et leurs pratiques professionnelles pour faire progresser tous les élèves.
Cette recherche est partie d’un constat, partagé par tous (parents et professionnels) de dysfonctionnements et d’insatisfactions lors d’équipes éducatives, et ce, même lorsque la confiance était établie entre l’enseignant et les familles.
Pour mener à bien ce travail, la démarche de “Croisement des savoirs et des pratiques© ”promue et expérimentée par ATD Quart monde a été utilisée. Cette démarche passionnante et fructueuse permet de croiser les savoirs d’expériences des parents (notamment les plus éloignés de l’école) et les savoirs d’actions des équipes et professionnels.
Pour ce faire, des temps de travail en groupes de pairs ( Parents, enseignants, autres professionnels) autour des difficultés rencontrées et de propositions à faire sont indispensables avant d’arriver aux échanges et partages entre les différents groupes, l’objectif étant de co-construire un outil à destination des professionnels (document rédigé et validé par tous les groupes)
La démarche, les réflexions partagées ainsi que les fiches actions en fin de document pourront être utiles aux équipes qui souhaitent améliorer cette coopération avec les parents, afin de favoriser pour tous une meilleure réussite scolaire.
• Développement de l’enfant et de l’adolescent
• Troubles DYS : outils et adaptations à l’école
En pratique, comment faire ?
Journée des Dys, organisée par la Fédération française des Dys
Les intervenants : Michèle Mazeau, médecin de rééducation, spécialiste des troubles du développement cognitif chez l’enfant, en particulier les dys- et troubles spécifiques des apprentissages, et Géraldine Loty, professeure des écoles.
• Au JO du 18 décembre : formation initiale des enseignants
Le journal Officiel du 18 décembre publie le cahier des charges concernant la formation initiale des futurs enseignants à l’éducation inclusive.
Les compétences communes et professionnelles sont déclinées. En voici un extrait :
Nous y retrouvons de nombreux points sur lesquels nous travaillons. Nous remarquons encore la formule: » connaître les dispositifs et structures inclusifs » avec ce terme de structure qui reste problématique.
Le principe d’accessibilité pédagogique et didactique est posé. Cela demandera d’interroger les contenus de formation dispensés dans les domaines disciplinaires. L’observation et l’analyse des tâches trouvent une place dans ces compétences professionnelles décrites. Pour rappel, voici ce que nous avons souvent développé sur ce que les enseignants devaient mettre en œuvre pour évoluer vers des classes de plus en plus inclusives.
A lire et à travailler certainement pour améliorer toujours et encore la formation initiale et continue des enseignants.
• Oser la pédagogie active !
L’université catholique de Louvain publie le cahier N°13-2020 particulièrement intéressant pour définir ces fameuses pédagogies actives… « Oser la pédagogie active. 4 clés pour accompagner les étudiant-es dans leur activation pédagogique ». Car, il s’agirait plutôt de parler de pédagogie de l’apprentissage actif.
Le livret est conçu pour le niveau universitaire mais il est tout à fait pertinent et intéressant à lire pour tous les enseignants et peut nous aider à nous interroger sur nos pratiques. Sa lecture est facile tout en posant des principes connus de nombreux enseignants mais ce cahier a le mérite de formaliser une formule parfois « fourre-tout » derrière laquelle chacun peut mettre ce qu’il veut. Par exemple, travailler en plan de travail individualisé peut contribuer à rendre actif l’apprentissage de l’apprenant mais peut aussi comporter des inconvénients dans l’isolement possible, le manque d’interactions et le rapport au sens de l’apprentissage en cours.
Et si la pédagogie active peut sembler aller de soi pour certains, ce dossier peut fournir une belle base pour analyser ses pratiques replaçant au centre la question de l’activation cognitive. Ainsi les manipulations souvent proposées à l’école élémentaire sont utiles certes, mais peuvent seulement sembler mettre en activité les élèves, car si elles ne sont pas assorties d’une activation cognitive, elles ne suffiront pas pour que l’apprenant construise son apprentissage.
Le modèle ICAP ( mode interactif, mode constructif, mode actif , mode passif ) est très éclairant. Soyons attentifs à ne pas nous contenter des seuls modes passif et actifs ( en superficialité) qui constituent un des motifs d’une exclusion qui s’opère silencieusement dans nos classes et qui ne stimule pas assez les élèves à besoins éducatifs particuliers, les laissant dans leur zone de répétition.
De plus le document est jalonné de QR codes qui renvoie à des capsules vidéos ou des approfondissements.