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• Laissez-moi aimer

Amour, danse et handicap | ARTE

Un documentaire de Stéphanie Pillonca (France, 2019, 52mn) diffusé mercredi 25 septembre à 22 h 50 sur Arte, et qu’on peut encore voir sur la chaîne Arte de YouTube.

https://www.youtube.com/watch?v=lqAm27gF5Oc

Avec délicatesse mais sans angélisme, Stéphanie Pillonca filme de jeunes handicapés qui assument leurs désirs et prennent le risque d’aimer. Un bouleversant éveil des cœurs et des corps.

Danse inclusive…

C’est l’association Au nom de la danse, fondée par la chorégraphe Cécile Martinez et mêlant valides et personnes en situation de handicap, qui a esquissé pour les uns et les autres cette voie du possible, leur offrant des outils artistiques pour faire surgir des émotions refoulées.
Pour la chorégraphe, la « différence est une richesse artistique incroyable », à la croisée de la maîtrise technique des valides et de l’approche des personnes handicapées qui « dansent avec leur être profond ».

Explorations sentimentales…

« Je veux que chacun des téléspectateurs, à l’issue du film, jugent sexy les handicapés. » Abordant de front l’un des derniers tabous, Stéphanie Pillonca (Je marcherai jusqu’à la mer, Un amour absolu) filme avec délicatesse ces amoureux, qui ont grandi en se protégeant car prétendument inaptes à l’amour. Sans voix off ni fausse pudeur, son documentaire capte, par subtiles touches, leurs explorations sentimentales, entre points d’ancrage et de basculement, instants de grâce et tâtonnements. Rarement le désir et la sexualité de jeunes handicapés n’ont été aussi justement dévoilés. Car au travers du portrait de ses audacieux protagonistes, la réalisatrice n’élude ni les questions qui taraudent ni les tensions qui affleurent, ce bouleversant éveil des cœurs et des corps tenant aussi de l’exigeante autant qu’incertaine course d’obstacles.

Texte extrait Arte ©2019

• S’initier à la langue des signes

Belle initiative que celle prise par une association de parents d’élèves, qui a proposé plusieurs soirées où parents et enfants s’initiaient ensemble à communiquer en langue des signes. Voici ce que nous livre la présidente de l’Association:

« L’école inclusive et le handicap : En quoi les APEL( Associations des parents d’écoles libres) d’établissements peuvent-ils être utiles ?

En février 2019, l’APEL Notre Dame des Anges (Lyon 7eme) a décidé d’organiser une soirée d’initiation à la « Langue des signes » en partenariat avec le réseau VISUEL.
L’objectif était de réunir enfants (de 3 à 11ans) et parents de l’école pour initier et sensibiliser chacun à la « différence ».

La soirée a rencontré un véritable succès, en quelques jours les inscriptions ont fait le plein.

Victime de son succès, L’APEL de l’école a alors décidé de programmer 2 nouvelles sessions de formation en mars 2019 pour permettre au plus grand nombre de participer.

Ces soirées, gratuites pour les familles adhérentes de l’APEL, ont réuni pas moins de 60 personnes, parents et enfants confondus.
Ce fut de merveilleux moments d’échanges, une ouverture aux autres et surtout une approche différente du « handicap ».

Les Associations de parents d’élèves ont un véritable rôle à jouer pour participer au devenir de l’école de demain et tendre de plus en plus vers une école inclusive.
« 

Voici quelques photos.

Lauriane Imbert- Wisniewski

. Quelles pratiques en classe pour la prise en compte de l’oral en classe ?

Elisabeth Bautier livre dans cette conférence des éléments indispensables de compréhension sur la question de l’oral en classe et des inégalités. Comment déjà définir ce que nous appelons « Oral » …? La classe lieu d’apprentissage, apprend-elle aux élèves à prendre la parole…

A écouter :https://lettres.ac-versailles.fr/spip.php?article1464

. Dispositif ressource ?

Nous avions publié dans un article précédent  » Vous avez dit personne ressource »  un court résumé et extrait du mémoire de Mme Aude Lefebure. Nous mettons à disposition aujourd’hui ce mémoire de recherche. En effet, en cette rentrée où les PIAL, Pôles inclusif d’accompagnement localisés, se mettent en place de façon diversifiée selon les territoires, où les partenariats avec les établissements médico sociaux sont appelés à se  généraliser, il est intéressant de relire ces pages et en particulier la proposition émise de créer dans chaque établissement,  un dispositif ressource. Certes la gestion administrative des emplois  que les PIAL organisent, est nécessaire, mais n’oublions pas les nouvelles logiques à l’œuvre: environnementale, partenariale qui doivent se combiner  et permettent aux diverses ressources présentes au sein d’un établissement, en lien avec des partenaires de concevoir et de mobiliser les réponses possibles à apporter aux différents besoins des élèves.
A lire.

 

. Des échos de la rentrée 2019…

Nous rendrons compte ici des réponses que vous avez apportées à notre enquête de rentrée… à laquelle vous pouvez encore répondre …

Un parent écrit qu’il rencontre des difficultés pour son enfant de 8 ans ayant des troubles dys. Il écrit:  » Besoin de l’AVS et d’une enseignante formée aux besoins de mon fils, adaptation pédagogique et autres. L’enseignant me dit carrément ne rien connaître aux troubles dys… l’enseignant référant n’a pas su me répondre pour L’attribution de l’AVS. La réunion avec l’éducation nationale n’ayant lieu QUE HIER. Pourquoi si tard et pas au moment de la prise de décision de la MDPH ?… »


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Une cadre de l’éducation nationale évoque des progrès quant à la prise de conscience des différents acteurs, et en particulier des chefs d’établissement qui visent une meilleure qualité de scolarisation en affinant l’analyse des besoins des élèves… Mais elle évoque aussi  » De nombreux freins et inquiétudes quant aux nouveautés annoncées notamment pour les PIAL. L’inertie de nombreux enseignants pour considérer les élèves avec des besoins éducatifs particuliers… »  Enfin elle pointe la nécessité d’améliorer la formation et elle conclut ainsi:  » La période actuelle que je considère comme transitoire me rend résolument optimiste pour l’avenir! »

 

A suivre … Très prochainement…

• Diaporama Pial

Vu sur le site de l’académie de Lille, un diaporama reprenant avec clarté tout ce qu’il faut savoir sur les PIAL ( pôles inclusifs
d’accompagnement  localisé) et un second intitulé École inclusive et qualité de service (rentrée 2019).
Ces diaporamas (version PDF), enrichis d’infographies des données locales, viennent compléter avec bonheur la communication ministérielle.
Un exemple de ce qu’on peut trouver depuis la rentrée sur certains sites institutionnels.

On peut saluer de tels efforts de communication. Qu’on se le dise donc !

télécharger le pdf

télécharger le pdf

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

… et sur l’espace « école inclusive » du rectorat de Lille

• Parlez-nous de votre rentrée…

Une rentrée qui se dit inclusive… Le sera-t-elle effectivement ?

Les effets d’annonce vont bon train et nous ne pouvons pas minimiser l’énergie déployée l’année passée autour de la concertation menée suite aux États Généraux de l’école inclusive. Ainsi la circulaire de rentrée clairement intitulée « Circulaire de rentrée 2019 – École inclusive. » décline les mesures prises dès cette année et les changements qui se profilent.

Rappelons donc les principales nouveautés de cette circulaire :

  • Création du service public de l’école inclusive qui deviendra service départemental École inclusive.
  • Création des PIAL (Pôles inclusifs d’accompagnement localisés)
  • Mise en place d’une plateforme de ressources « Cap École inclusive » pour les enseignants
  • Cellule d’accueil, d’écoute et de réponse destinée aux parents
  • Formation de 3h minimum sur les positionnements respectifs AESH/ enseignants. Formation de 6h pour « acquérir les connaissances de base afin de prévoir les aménagements pédagogiques les mieux adaptés aux besoins spécifiques de chaque élève »

Que pouvons-nous retenir de ces perspectives ? Qu’en est-il dans la mise en œuvre en ces jours de rentrée ?

Tout d’abord, alors que cette circulaire crée un service d’école inclusive, l’éducation nationale prend-elle vraiment en compte la notion de besoins éducatifs particuliers ? Bien que la phrase d’introduction dans le paragraphe « instituer un service départemental » semble prendre en compte l’acception large de cette notion : « Ce service a pour attributions, sous l’autorité de l’IA-DASEN, l’organisation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de la politique de scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers, dont les élèves en situation de handicap.« , la liste des missions assurées qui suit, ne concerne que les élèves en situation de handicap. Elle continue à « séparer » ce qui relève d’une reconnaissance de handicap par une notification MDPH de ce qui relève de graves difficultés… Maintenant ainsi une logique médicale et catégorielle.

L’accent est bien porté sur l’accompagnement des accompagnants et les postures mutuelles enseignants/AESH. Est-il sérieux de penser que 3 heures de formation suffiront à résoudre les questions du quotidien, quand les travaux des chercheurs, ceux en particulier de Marie Toullec-Théry (voir en particulier dans le numéro 85, avril 19, de La Nouvelle revue, l’article « D’une recherche sur le travail conjoint AESH- Enseignants vers la mise en œuvre d’une ingénierie coopérative : un moyen pour renouveler les pratiques. » montrent la complexité de ce qui se joue dans ces collaborations ? Comment faire avancer l’idée auprès des familles et des enseignants que la perspective d’un AESH collectif est plus favorable au développement de l’autonomie des jeunes et au processus d’apprentissage ? Là aussi, la logique de droit semble demeurer, et il est nécessaire d’expliciter la logique environnementale qui pose la question de l’accessibilité des environnements, y compris sur le plan pédagogique et didactique.

La plate-forme Cap école inclusive est ouverte. la vidéo de présentation met l’accent sur les observations et les adaptations pédagogiques et veut aider les enseignants à adopter une « entrée par les besoins » et non par les troubles. Nous souscrivons pleinement à cette orientation et espérons que les enseignants trouveront là des réponses opérantes pour agir au mieux. Ce sera donc à suivre.

Deux grandes questions demeurent à mon sens :

  • Qu’en est-il exactement du nombre d’enfants en situation de handicap qui ne pourront effectuer leur rentrée et ne seront pas scolarisés, ni en école, ni en établissement médico-social… Les chiffres varient… Sans compter les difficultés liées à la mise en œuvre des PIAL et l’affectation des moyens d’AESH aux établissements. Les organisations locales, interprétant différemment les textes réglementaires, ne permettent pas une visibilité sur l’ensemble du territoire…
  • La mise en œuvre des collaborations établissements médico-sociaux, établissements scolaires, ne peut seulement se décréter. L’accompagnement des équipes de terrain, l’apprentissage de ce partenariat ne peut s’improviser, car l’histoire de ces deux systèmes, les représentations respectives constituent des freins importants. Sans un travail de connaissance mutuelle, sans élaboration d’un cadre de travail commun, sans un accompagnement de terrain de ces équipes, les risques de fausse route sont importants et produire des contre-effets.

La volonté politique semble bien être au rendez-vous d’une rentrée résolument inclusive. Comment rendre compte des situations locales qui interrogent la mise en œuvre au-delà des discours médiatiques ? Faites-nous part des progrès réalisés ou des difficultés rencontrées.

Pour cela, vous pouvez simplement renseigner le questionnaire joint. Nous en rendrons compte au fur et à mesure. https://forms.gle/jPGzbajJPVU3Ecgj7

• Il est encore temps…

… de farfouiller dans votre téléphone pour retrouver et nous transmettre un exemple d’inclusion touristique.

Merci à Ingrid et Véronique pour ces premiers envois sur la boite
images@versunecoleinclusive.fr 

  • Un peu d’humour et de rappel à la civilité sur la digue à Hardelot



  • Une rampe d’accès PMR à la piscine municipale d’un tout petit village
 
  • Dans le Larzac, un livret d’accompagnement de visite en braille et écriture agrandie
 

 

• Être accompagnant d’un professionnel en situation de handicap

Voici le témoignage d’une accompagnante de professionnel en situation de handicap au sein d’une école. Oui cela existe, de manière sans doute encore peu répandue mais c’est bien le signe que l’école inclusive avance aussi dans ce domaine, reconnaissant des situations de handicap parmi ses personnels. Cependant, la personne nous livre les difficultés rencontrées qui tiennent au fait de la qualité relationnelle et au manque de cadre référent pour ce type de poste. Ce tâtonnement, que nous avons maintes fois évoqué, conduit les personnes à vivre des situations difficiles qui pourraient avoir des répercussions sur les enfants. Dans le cas décrit, c’est grâce à la bonne volonté de l’accompagnante, à son souci de préserver une entente pour les enfants que l’année a pu se terminer. Mais comment se fait-il, d’ailleurs, elle s’en étonne elle-même, qu’elle n’ait pas été accompagnée et que personne ne puisse être désignée comme référent ? Cela pose bien la question de la structuration du pilotage d’une école qui avance dans ce grand flou parfois, vers des pratiques inclusives. ( Voir à ce sujet l’article: Un établissement inclusif est-ce possible ? Nous  y soulignions la nécessité d’une  gouvernance claire et responsable.)

Nous espérons que ce témoignage pourra permettre à d’autres enseignantes, d’autres équipes qui se trouveraient dans cette situation de commencer leur année en posant les bases de leur travail partagé, attentes, besoins, possibilités….

Voici donc ce témoignage:

 » J’ai occupé le poste d’APSH, accompagnant d’un professionnel en situation de handicap, sur l’année scolaire 2018-19 au sein d’une classe de grande section de maternelle.
Ce poste est intéressant car on est au cœur du quotidien des enfants à l’école, dans la découverte du travail de l’enseignant dans tous les aspects: pédagogique, logistique, tenue de classe. il faut être très attentif aux besoins de l’enseignant. même si on échange au jour le jour sur les attentes et besoins, il est intéressant d’anticiper ou de proposer une aide toujours adaptée.
J’ai cependant connu des difficultés avec la professionnelle. Il n’y avait pas de profil de poste auquel se référer, et un vide sur des référents potentiels à contacter en cas de conflit. Assez rapidement, je me suis sentie dans une situation inconfortable; cela était dû à la façon dont me parlait l’enseignante. J’ai abordé avec elle cette difficulté, elle m’a dit qu’on lui en avait déjà fait part et qu’elle ferait attention à me parler avec respect, notamment devant les enfants.
Globalement le problème n’a pas été résolu et j’ai eu la sensation toute l’année que pour l’enseignante j’étais corvéable à merci et que la limite entre l’aide que je pouvais apporter et ses demandes infinies n’existait pas. Devant l’absence de retour du Rectorat, la Directrice a fait son possible pour maintenir le dialogue entre nous, et pour apaiser les tensions. Elle a tenté d’alerter la hiérarchie.
En définitive, nous avons réussi à maintenir un minimum d’entente et de calme afin de finir l’année scolaire. Cette expérience a été enrichissante malgré tout. Je regrette que l’on ait pas eu plus de suivi pour me conseiller dans mon rôle de soutien tant sur le plan physique que psychologique auprès d’un professionnel en situation de handicap. «