Chaque école, chaque établissement scolaire s’embarque ces jours-ci pour un nouveau voyage.

Les préparatifs vont bon train ces jours-ci ; les équipes s’organisent, les différents rôles sont fixés. Il faut aussi donner le cap. Le capitaine impulse la concertation sur les défis à surmonter, les questions à traiter et la route se dessine peu à peu… Sera-t-elle celle d’une école plus inclusive ?

A son bord, ce ne sont pas des passagers et un équipage mais chacun est participant de ce voyage et doit y prendre sa part.  

Les équipes auront besoin de collaborer, de se concerter … Chacun assumant son rôle et ses fonctions. Le capitaine établira ces temps nécessaires de concertation pour réussir ce pari de cette route à prendre. Les plus jeunes, qui apprennent par ce voyage, de nouvelles compétences sont des membres actifs et participants. Certains sont plus fragiles et ils auront besoin d’aménagements, d’aides de leurs pairs et des adules présents.

 Il ne s’agit pas d’une croisière sur un long fleuve tranquille mais bien d’une expédition vers de nouvelles terres : celles de la connaissance de soi, celles de l’entraide, celles du vivre ensemble en s’acceptant différents, celles de progrès à réaliser chacun à sa mesure et en s’appuyant sur les aides mutuelles qui seront proposées. N’oublions pas d’associer pleinement les plus jeunes à ce voyage collaboratif où la réussite de chacun, ses progrès sont un enjeu partagé.

Pensons aux premiers jours, quand nous prendrons la mer… Réfléchissons aux moyens que nous prendrons pour que le climat soit respectueux, chaleureux, donnant confiance à chacun, pour y trouver sa place et puisse effectivement être entièrement du voyage.

Si la carte indique déjà des écueils à éviter tels que le jugement trop rapide, la catégorisation, la résignation qui donne raison aux déterminismes sociaux, culturels et éducatifs, elle ouvre aussi de nouveaux horizons. Ceux de l’éducabilité cognitive, de la recherche d’accessibilité, de la mise en œuvre de pratiques collaboratives et partenariales, de nouveaux dialogues, de nouvelles modalités d’accompagnement qui aident chacun à voir le chemin qu’il a parcouru.

Sommes-nous prêts à ce voyage ? Quel enthousiasme et professionnalisme allons-nous y mettre ? Qu’allons-nous donner de nous-mêmes pour être fiers et heureux de la traversée parcourue car nous aurons fait face au gros temps et aux tempêtes, nous aurons accompagné au mieux ces jeunes moussaillons, parfois remuants, parfois fragiles, parfois heureux, parfois tristes et perdus.

Alors, embarquons et donnons-nous des nouvelles de nos traversées, des découvertes qui seraient utiles à d’autres, des questions rencontrées, des stratégies nouvelles que nous avons déployées. Bon vent, bonne route !

Véronique Poutoux, rédactrice en chef, 29 Aout 2019.