La DGESCO publie ce document pour accompagner la mise en place du dispositif » Plus de maîtres que de classes ».
Sont rappelés les axes forts qui doivent guider les choix d’affectation et la mise en œuvre sur le terrain. D’abord, le terme « Dispositif » est affirmé, rejoint en cela le terme des Ulis, et des Clis ( même si pour ces dernières , le sigle a gardé le terme « Classe ») et montre la volonté de permettre une souplesse, de développer une forme évolutive qui ne se fige pas mais s’adapte en permanence aux besoins des élèves. Il n’est pas question que ces moyens supplémentaires soient « saupoudrés »… mais au contraire ciblés et utilisés de façon collaborative avec l’équipe et les enseignants. Ce dispositif se situe comme travaillant à la prévention des difficultés scolaires. En lisant ces recommandations, nous retrouvons des éléments des réflexions conduites depuis de nombreuses années sur les pratiques de co-intervention, les distinctions à faire entre soutien, réelle différenciation au sein de la classe. La mission des maîtres de soutien au sein de l’éducation prioritaires seront repensées. Ces maîtres supplémentaires ne doivent pas devenir des « spécialistes » de la difficulté mais font partie de l’équipe. Le document est composé de 10 fiches. Chacune présentant les orientations, le lien avec des travaux de recherche [1], élément très intéressant à souligner, et énumère les points de vigilance.
Exemple de la fiche 4 : Une démarche de projet. C’est dans le projet pédagogique que sont détaillés les besoins et les modalités d’organisation, de collaboration, d’adaptation et d’évaluation du travail mené… Les liens avec la recherche : » la mise en place de groupe d’élèves de même niveau n’apporte pas de bénéfices significatifs sur la moyenne de leurs acquisitions. » Autre point, où nous retrouvons l’idée développée par André Ouzoulias avec les MACLE : » Les résultats sont positifs quand il s’agit d’interventions de personnes formées (enseignants), sur des habiletés ciblées, selon une fréquence soutenue et sur une durée assez longue. » Toujours dans cette fiche 4, comme exemple de points de vigilance : « Ce dispositif peut conduire les enseignants à « travailler autrement ». Il faut le considérer avant tout comme étant entièrement dédié aux élèves.
Un document qui appelle sans doute prochainement des textes redéfinissant les rôles des RASED, particulièrement des maîtres spécialisés option E, F et G. En effet, les seuls textes définissant le métier datent de 2004 ; depuis la notion d’école inclusive continue de cheminer en affirmant le principe de la responsabilité partagée de tous les enseignants. Ces maîtres supplémentaires ne sont pas des « ersatz de maître E » mais doivent avoir « une expérience suffisante de l’enseignement, une expérience suffisante des différents niveaux d’enseignement ; un intérêt pour la formation, une capacité à travailler en équipe ; des compétences relationnelles. »
Consulter le document de la DGESCO :
10 repères pour la mise en œuvre du dispositif « Plus de maîtres que de classes »
[1] nous regrettons que ne soient pas citées les sources de ces travaux