L’été est déjà là, chaud… Période chargée en festivités, en réunions… Période où des décisions se prennent, d’autres sont en attente, d’autres vont mûrir…
De nouvelles directions se prennent, individuelles ou collectives, pour un meilleur, espérons-le. De nouvelles équipes se constituent, avec espoir ou inquiétude… Une page se tourne, une année scolaire s’achève déjà…
Les préparatifs de l’année suivante battent leur plein entre incertitudes des moyens, dotations horaires, emplois du temps … Quelle place donner à de nouveaux projets ? Comment donner une nouvelle dynamique à une école pour tous ? Sur quelles avancées réalisées s’appuyer pour vivre mieux entre adultes, entre élèves, entre élèves et adultes ?
Dans cette « bousculade » s’impose donc la nécessité de se poser, de souffler, de se ressourcer…
Je partage avec vous des extraits de ma dernière lecture « L’éthique de la considération » de Corinne Pelluchon. Elle nous rappelle les qualités nécessaires aux éducateurs dans ce souci du monde, de l’éducation que nous avons : magnanimité, générosité, humilité qui constituent une « force d’âme… » dans laquelle peut s’abriter l’humanité et l’être humain, en particulier dans les périodes de l’histoire les plus sombres. » ( p 78). Ce sont ces qualités qui fondent la considération et orientent notre vision plus largement pour nourrir au quotidien nos actions. Plus que de la convivialité, nécessaire et si bonne, elle développe la notion de « Convivance » et invite à la mettre en œuvre pour transformer nos rapports à soi, aux autres, au monde.
L’objectif est d’enseigner de passer « du vivre de » au « vivre avec » et au « vivre pour ». Dans la convivance, l’intérêt personnel s’allie au désir et au plaisir de vivre ensemble : plus nous échangeons et coopérons, en renonçant à tout garder pour nous, plus nous sommes riches à la fois individuellement et collectivement… Ainsi la convivance est-elle l’art de créer un espace commun où les individus trouvent un sens à la vie parce que leurs besoins sont satisfaits et qu’ils se sentent considérés. Cette considération les incite à coopérer en contribuant à l’intérêt collectif. »p 168
Que ce temps qui vient soit propice à la réflexion, au partage en équipe afin qu’au delà des doutes, des difficultés, nous cherchions à créer cet espace de convivance dans nos établissements, où chacun trouve sa place, se sent considéré, et veille au bien commun.
Véronique POUTOUX, Juin 2025.